Fernando Henrique Cardoso

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Fernando Henrique Cardoso

Fernando Henrique Cardoso (Rio de Janeiro, 18 juin 1931) fut président de la République fédérative du Brésil du 1er janvier 1995 au 31 décembre 2002. C'est un éminent sociologue [1] polyglotte qui a notamment enseigné dans des universités en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis et dont les ouvrages ont été traduits dans de nombreuses langues.

Sommaire

[modifier] Vie personnelle et professionnelle

Né à Rio de Janeiro, il a vécu principalement à São Paulo. Cardoso est marié et père de trois enfants. Après des études de sociologie, il fut professeur de science politique et de sociologie à l'Université de São Paulo. En 1969, il publie l'ouvrage Dépendance et développement en Amérique latine avec le sociologue chilien Enzo Faletto. Cet ouvrage eu un impact considérable. Il fut président de l'Association internationale de sociologie de 1982 à 1986. Il est membre de l'Institute for Advanced Study, membre honoraire étranger de l'American Academy of Arts and Sciences. Il fut aussi directeur des études associé de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales et professeur invité au Collège de France puis à l'Université Paris X. Il a aussi enseigné dans de nombreuses universités américaines notamment la Stanford University et l'Université de Californie à Berkeley. En 2003 il fut nommé pour cinq ans professeur au Watson Institute for International Studies de la Brown University. Cardoso est un membre fondateur du Center on Public Dipomacy's Advisory Board de l'University of Southern California. En février 2005, il donna la quatrième Kissinger lecture annuelle de la Bibliothèque du Congrès sur la politique étrangère et les relations internationales sur le sujet "Dépendance et développement en Amérique Latine". En 2005, Cardoso fut élu d'après le magazine britannique Prospect comme l'un des cent un plus grands intellectuels vivants.

[modifier] Vie politique

Cardoso fut élu en 1982 sénateur de l'état de São Paulo comme candidat du MDB, le parti de l'opposition officielle sous la junte militaire. Reélu en 1986 sous l'étiquette du PMDB.

En 1988, avec un groupe de parlementaires, il quitta le PMDB pour former le PSDB. Il dirigea le groupe du PSDB au sénat jusqu'en octobre 1992. D'octobre 1992 à mai 1993, il fut le ministre des affaires étrangères du président Itamar Franco (PMDB). De mai 1993 jusqu'en avril 1994, il fut ministre des finances et initia le Plan Réal afin de juguler l'inflation qui culminait à 6000% en 1993. Auréolé par le succès du plan Réal, Cardoso fut élu président au premier tour des élections, le 3 octobre 1994. Après avoir fait amender la constitution afin de permettre au président de briguer un second mandat, Cardoso fut reélu le 4 octobre 1998, au premier tour encore, avec 53% contre 32% pour son challenger le plus proche Luiz Inacio Lula da Silva du PT.
En 2000, il ordonna la déclassification d'une partie des documents militaires concernant le plan Condor.

En 2003, Lula da Silva succeda à Cardoso en battant le successeur désigné de Cardoso, José Serra

[modifier] La présidence de Cardoso

Cardoso, parfois surnommé "FHC", a été élu avec le soutien d'une alliance "cosmopolite" comprenant son propre parti le PSDB (de centre-gauche) avec deux partis de centre-droit, le PFL (Partido da Frente Liberal) et le PTB (Partido Trabalhista Brasileiro). Le plus grand parti du Brésil, le parti centriste PMDB, joignit la coalition après l'élection présidentielle, de même que PPB (droite) (Partido Progressista) en 1996.

La cohésion de cette large coalition était donc particulièrement faible, les députés et sénateurs ne votant pas toujours avec le gouvernement. Ainsi bien que la coalition possède une large majorité dans les deux chambres, le président a eu parfois des difficultés pour obtenir suffisamment de soutiens pour ses projets prioritaires. Des réformes majeures comme la réforme fiscale et la réforme de la sécurité sociale n'ont donc pu qu'être partiellement réalisées, et ceci après des débats interminables.

Grâce à son passage au Ministère des Affaires étrangères et son aura de sociologue de réputation mondiale, FHC fut respecté sur le plan mondial, nouant des amitiés avec notamment Bill Clinton et Ernesto Zedillo.

Bien que se réclamant de la social-démocratie, le gouvernement de FHC prit des mesures économiques de perspective néo-libérale, comme la privatisation de maintes entreprises publiques et a maintenu la politique économique d´ouverture du pays au capital étranger, établie par ses prédécesseurs à partir du commencement des années 90. Néanmoins il augmenta la dépense publique pour les programmes sociaux à destination des plus pauvres et garda l'inflation sous contrôle.

[modifier] Son implication internationale

Fernando Henrique Cardoso compte également parmi les membres fondateurs du Collegium international éthique, politique et scientifique, association qui souhaite apporter des réponses intelligentes et appropriés qu'attendent les peuples du monde face aux nouveaux défis de notre temps.

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Fernando Henrique Cardoso.

[modifier] Notes et Références

  1. Par exemple, il a publié en 1961 une thèse intitulée «Escravidão e capitalismo no Brasil méridional» (Esclavage et capitalisme dans le Brésil méridional)

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Président de la République (Brésil)
1995-2003
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