Livio Mascarello

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Livio Mascarello, né vers 1919 en Italie, mort le 26 janvier 2007, était un militant syndicaliste français. Ouvrier métallurgiste, un des dirigeants de la puissante fédération des métallos CGT, il a été un des responsables nationaux de la CGT les plus connus des militants cégétistes: il siégeait au bureau confédéral du premier syndicat français de 1959 à 1982.

[modifier] repères biographiques

Livio Mascarello avait émigré d'Italie vers la France, dans le courant des années 1930, pour venir travailler dans les mines de fer de Lorraine. C'est alors qu'il adhérait à la CGT. Durant la guerre puis l'Occupation, trop jeune pour être mobilisé, réfugié dans la zone sud, il se cache pour éviter le STO. Après la Libération, il trouvait un emploi dans une usine de la métallurgie à Ales (Gard) où il devenait rapidement le premier dirigeant syndical. Vers 1946, à l'appel d' Ambroise Croizat, il quittait la production pour devenir permanent syndical de la fédération des métaux.

Lors du 32e Congrès de la Confédération générale du travail, en 1959, il était élu au bureau confédéral de la CGT. Il siégeait dans cet organisme jusqu'au 41e Congrès (1982). Après 23 ans de présence à la direction de la CGT, son départ correspondait à sa retraite professionnelle de métallurgiste, mais il avait lieu dans un contexte de crise au sein de la direction de la CGT. Lui-même en effet s'était trouvé un moment, dans l'opposition à une ligne syndicale "officielle", qui tolérait les dérapages antidémocratiques en Pologne, ou le recours à l'Armée rouge en Afghanistan. Considéré comme très proche du Parti coommuniste,il n'en était toutefois pas membre. Adhérent à la SFIO, il quittait ce Parti en 1947. Il participait ensuite à l'expérience d'un Parti Socialiste unitaire, dont la vie fut brève. Il fut ensuite "compagnon de route" du PCF.

Livio Mascarello avait eu des responsabilités syndicales internationnales: il fut Président de l'Union internationale de la métallurgie, au sein de la Fédération syndicale mondiale, la FSM, avant que la CGT ne quitte cette organisation.

Il fut membre du Conseil économique et social de 1975 à 1984. Ce parcours syndical exemplaire était récompensé par l'attribution de la Légion d'honneur en 2000 au titre du Ministère de l'Emploi. Cette médaille célébrait 47 ans d'activité professionnelle et syndicale.

[modifier] sources

  • l'Humanité, janvier 2007.