Laurent Lecointre

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Laurent Lecointre, né à Versailles, le 1er février 1742, mort à Guignes (Seine-et-Marne), le 4 août 1805. Il est connu aussi sous le nom de Lecointre de Versailles.

[modifier] Sous la Révolution

Laurent Lecointre est une des rares exceptions, il n'était pas comme la plupart de ses collègues de la Convention un juriste de formation. C'était un simple marchand de toiles à Versailles. Élu commandant d'un bataillon de la garde nationale de cette ville, il dénonce au comité militaire de l'Assemblée constituante l'attitude des officiers qui ont porté la cocarde noire (signe distinctif des royalistes) et piétiné la cocarde tricolore lors du banquet donné en leur honneur le 1er octobre 1789.

Lors des Journées des 5 et 6 octobre 1789, il est le commandant de la garde nationale chargée de contôler la foule qui avait envahi le palais de Versailles. Il fut élu président de l'administration de Seine-et-Oise en juin 1791. Élu député à l' Assemblée législative (1791). Élu député à la Convention par le département de Seine et Oise (1792). Laurent Lecointre s'occupe de la dénonciation. Il dénonce l'ancienne administration de Versailles ainsi que les ministres Louis Le Bègue Duportail, et Louis Marie Narbonne Lara, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais. Le 15 septembre 1792, il propose que le dauphin (futur Louis XVII de France) et sa sœur soient séparés de leurs parents. Lors du Procès de Louis XVI, il vote la mort du roi. Chargé de mission à Rouen et dans la Manche. Le jour de la cérémonie de la Fête de l'Être suprême (8 juin 1794), il qualifie Maximilien de Robespierre de tyran. Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) il se réjouit de la chute de Maximilien de Robespierre, et par la suite devient le dénonciateur le plus acharné des terroristes vaincus.

Changeant encore d'opinions, Laurent Lecointre participe à l'Insurrection du 12 germinal an III (1er avril 1795). Il est décrété d'arrestation le 16 germinal an III et d'accusation le 2 prairial an III (21 mai 1795). Il bénéficie de l'amnistie générale votée lors de la séparation de la Convention le 26 octobre 1795. Laurent Lecointre adhère ensuite aux idées de Gracchus Babeuf, puis dément tout lien avec lui.

[modifier] Sous le Consulat et le Premier Empire

Laurent Lecointre est le seul Versaillais à avoir voté contre la Constitution de l'An VIII, qui met en place le Consulat à vie. Il est exilé à Guignes, où il possède une propriété, il y finit ses jours.

[modifier] Sources