Lari (ethnie du Congo)

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Lari est une langue et un groupe ethnique de la République du Congo.

Les laris sont un sous-groupe de l'ensemble culturel des kongos. L'urbanisation coloniale opérée par le colonisateur du Congo ayant placé sa capitale Brazzaville tout près des zones d'habitations des kongos, a vu plusieurs sous-groupes kongos se fondre et donner naissance à une identité alors nouvelle. Des sundis, tékés, yaka et autres se sont identifiés lari dès les années 1910. Aujourd'hui leur nombre est estimé à 1,2 millions d'individus. Ils vivent dans les villes de Brazzaville et Pointe-Noire ainsi que dans la région du Pool où ils constituent la quasi-totalité de la population. Cette urbanité a permis un ancrage et un développement de la langue larie.

[modifier] L'ethnie

Sans ancrages coutumiers profonds, les laris ont tout de suite servi de relai à l'administration coloniale. Utilisés surtout comme instituteurs, infirmiers, administrateurs civils, militaires ou policiers, ils en ont gardé une idéalisation de l'administration. Bien que le commerce soit également une activité très prisée. La culture urbaine à la base de leur formation a aussi développée un goût certain pour les apparats mondains, tels que la musique, l'artisanat domestique ou encore et surtout la "sape", culte chevronné de l'habillement de classe.

[modifier] La langue

Le lari est une mixture de plusieurs idiomes de l'espace kongo et du téké.

[modifier] Politique

L'identité larie a beaucoup souffert ces dernières décennies de la résurgence des antagonismes ethniques en Afrique. En effet, si les premiers administrateurs congolais étaient issus de ce groupe, qui donna au Congo indépendant son premier président (le second étant aussi assimilable à un lari), le glissement de l'épicentre politique vers le nord du pays a marginalisé ce groupe. C'est en son sein que l'on dénombre le plus grand nombre de victimes des exactions politiques, des tribunaux punitifs de putschs réels ou imaginaires, jusqu'aux violences politiques orchestrées par les différents pouvoirs en place, notamment entre 1993 et 2000. Aujourd'hui s'il est toujours relativement majoritaire (1/5 à 1/4 de la population totale du pays), il est le moins représenté aux hautes fonctions civiles et militaires.

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