L'Homme qui rit (Hugo)

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L'Homme qui rit

Illustration de L'Homme qui rit

Auteur Victor Hugo
Genre Roman
Pays d’origine France France
Date de parution 1869
Précédé par Les Travailleurs de la mer
Suivi par Quatrevingt-treize

L'Homme qui rit est un roman de Victor Hugo qui fut publié en 1869.

Sommaire

[modifier] Résumé

Ce livre est un des plus étranges de Victor Hugo. Les héros sont Ursus (l'ours), un vieil homme bourru au grand cœur, à l'érudition savante, vivant dans une roulotte qui cahote sur les routes anglaises sous le règne du roi Georges III. Ursus, présenté comme un misanthrope accompli, est accompagné d'un loup, Homo[1]. Celui-ci peut tout à fait être qualifié de loup hugolien (dans l'acception du terme) : puissant, gentil ; bref irréel. Le personnage principal qui apporte le titre au roman est Gwynplaine, un jeune garçon abandonné par les comprachicos et adopté par Ursus. Enfin, nous sommes en présence de Dea, nourrisson dont la mère est morte, elle aussi adoptée par Ursus. Comme dans les Misérables, un homme seul adopte un orphelin. Là, il s'agit de deux enfants : Gwynplaine et Dea. Le livre retrace l'histoire de cette cellule familiale reconstituée qui n'en est pas une. Gwynplaine a dix ans de plus que Dea mais en est amoureux, ne pouvant et ne voulant avouer à Dea cet amour. Les deux personnages sont marqués par des infirmités : le garçon a le masque d'un homme qui rit, une déformation chirurgicale des traits réalisée quand il était enfant par des enleveurs d'enfants, les comprachicos. Par ailleurs, Dea est aveugle, et ne se rend pas compte de la disgrâce physique de son compagnon.

Il fallait que la belle ne vît pas le défiguré. Pour ce bonheur, il fallait ce malheur. La providence avait fait Dea aveugle.

[modifier] Interprétation

« Je représente l'humanité telle que ses maîtres l'ont faite. L'homme est un mutilé. Ce qu'on m'a fait, on l'a fait au genre humain. On lui a déformé le droit, la justice, la vérité, la raison, l'intelligence, comme à moi les yeux, les narines et les oreilles; comme à moi, on lui a mis au coeur un cloaque de colère et de douleur, et sur la face un masque de contentement[2]. »

[modifier] Postérité

Ce roman est assez longuement évoqué dans le chef-d'oeuvre de James Ellroy, Le Dahlia noir, un roman policier très noir, où une jeune fille retrouvée assassinée présente des mutilations qui évoquent celles de L'Homme qui rit. Le personnage de Gwynplaine, ainsi qu'un tableau représentant un clown au sourire cruellement élargi, sont des motifs récurrents de l'histoire du Dahlia noir, que l'on retrouve dans l'adaptation cinématographique de Brian DePalma.

Le faciès tragi-comique du Joker, personnage de la bande dessinée Batman, est inspiré de la mutilation du héros de Hugo, telle qu'elle est représentée dans une adaptation cinématographie réalisée par Paul Leni en 1928.

[modifier] Adaptations

[modifier] Cinéma

[modifier] Bande dessinée

Notons enfin qu'une bande dessinée a été réalisée avec pour thème le roman de Victor Hugo. La série n'en est qu'à son premier tome, sobrement intitulé "Lord Clancharlie", de Morvan.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

s:

L'Homme qui rit est disponible sur Wikisource.

[modifier] Notes

  1. Homme en latin. Allusion ironique à la phrase l'homme est un loup pour l'homme (homo hominem lupus) de Thomas Hobbes
  2. L'Homme qui rit, Victor Hugo