Léopold Dion

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Léopold Dion (né en 1921 - décédé le 17 novembre 1972) est un criminel sexuel et un tueur en série qui a sévi au Québec dans les années 1960. Il fut surnommé « le Monstre de Pont-Rouge ».

Sa première agression sexuelle doublée d'une tentative de meurtre a été faite sur une jeune femme de Pont-Rouge. Léopold Dion et son frère ont violé et poignardé la jeune femme sur la voie ferrée reliant le rang petit Capsa au village de Pont-Rouge. C'était à cette époque une façon courante utilisée par les résidents de ce rang pour se rendre en ligne droite au village. Elle a été abandonnée sur place. Les deux frères Dion la croyaient morte. Elle a survécu à cette agression, mais avait gardé de nombreuses séquelles, tant physiques que morales.

[modifier] Biographie

Il a abusé sexuellement 21 garçons. Parmi ceux-ci, il en a tué quatre. Il amadouait ses victimes en se faisant passer pour un photographe.

Sa première victime d'homicide fut Guy Luckenuck, un enfant de 12 ans, que Dion amadoua en prenant une série de clichés avec un vieil appareil photo sans pellicule, avant de prétendre vouloir continuer dans un autre décor. Dion étrangla alors Luckenuck, avant de l'enterrer.

Le 5 mai 1963, Dion croise sur son chemin Alain Carrier, huit ans, et Michel Morel, dix ans. Il réitère son stratagème et les emmène dans sa voiture en direction d'un bâtiment délabré à Saint-Raymond-de-Portneuf. À Alain, il fait mine de jouer au prisonnier pour l’attacher dans le chalet. Une fois le plus jeune des deux maîtrisé, Dion s’occupe alors de Michel qu’il amène à l’extérieur. Il demande à l’enfant de se dévêtir et l'étrangle avec un garrot, avant de revenir au chalet et d'étouffer le second enfant.

Le 26 mai 1963, il fait la rencontre de Pierre Marquis. L’enfant de 13 ans se laisse lui aussi tromper par les promesses du prétendu photographe. Ils se retrouvent à deux pas d’une dune, la même qui sert de tombe à Guy Luckenuck depuis un peu plus d’un mois. Encore une fois, Dion demande à sa victime de poser nu. L'enfant accepte, mais lorsque Dion tente de l'agresser, il se débat avant de céder et de se faire étrangler.

Dion, qui jouissait alors d’une libération conditionnelle pour avoir violé une enseignante plusieurs années auparavant, est arrêté par des policiers le lendemain de son dernier meurtre. C’est la description que donne de lui un autre garçon qu’il a abordé, mais qui n’a pas donné suite à ses avances, qui a permis de lui mettre la main au collet. Emprisonné, Dion a mis un mois avant d'avouer, avec force détails, ses crimes aux enquêteurs.

Défendu par le criminaliste Guy Bertrand, Dion n’a finalement été accusé que d’un seul meurtre, celui de Pierre Marquis, faute de preuves pour les autres. Le 10 avril 1964, le juge Gérard Lacroix le condamne à être pendu.

Sa peine de mort sera commuée en prison à vie sur intervention du premier ministre du Québec d'alors, Jean Lesage. Le 17 novembre 1972, il est poignardé à mort par un codétenu nommé Normand « Lawrence d'Arabie » Champagne (source : Dossier Meurtre, no 1).

[modifier] Source