Léopold Cazals

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Léopold Cazals, né en 1892 à Rivesaltes (Pyrénées orientales), mort en 1965, est un militant syndicaliste français. Il fut un des premiers dirigeants de la CGTU, en 1922-1923.

[modifier] Repères biographiques

Commis des PTT, où il débutait en 1914, et où il se syndiquait, il s'engageait dans le mouvement révolutionnaire qui prenait force après la Révolution bolchévique de 1917. Réformé, il ne participait pas à la guerre, mais il devenait un activiste du syndicalisme. Il s'éloignait des PTT et devenait permanent syndical dans l'Est de la France: il était élu secrétaire de l'Union Départementale CGT du Doubs en 1919. A ce titre il siégeait au Comité confédéral national de la CGT. Il devint un des animateurs du courant qui acceptait sans déplaisir la scission, d'avec les "réformistes". Il fut élu en juin 1922 membre du bureau de la Confédération générale du travail unitaire lors du premier congrès de celle-ci. Comme les autres membres de bureau de la CGTU, il se situait sur des positions syndicalistes-révolutionnaires, et bien que membre du Parti communiste français, il était favorable à une certaine autonomie du syndicalisme par rapport aux partis politiques. Il fut emprisonné en 1923, en raison de son opposition à l'envoi de troupes françaises en Rhénanie. Avec son collègue postier Joseph Lartigue et l'institutrice Marie Guillot, devenus minoritaires au sein de la CGTU, dominée par les partisans de liens étroits entre PCF et syndicalisme, il y animait un temps un courant minoritaire, vite voué à l'échec. En novembre 1923, il n'était pas reconduit à la direction de la CGTU. Il semblait avoir cessé toute activité militante notable après ces épisodes.

[modifier] Sources

  • Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, notice signée Yves Lequin, tome 21.
  • Syndicalisme révolutionnaire et communisme, les archives de Pierre Monatte, éditions Maspero, 1968.