Léon Halkin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Léon Halkin, né à Liège le 11 mai 1906 et décédé à Liège le 29 décembre 1998, est un historien belge, un résistant et un militant wallon.

[modifier] Biographie

Docteur en philosophie et lettres de l'Université de Liège, ancien élève de l'École normale supérieure de Paris, il lui a été confié un nouveau cours créé à l'Université de Liège : le cours d'histoire de la Principauté de Liège. Il fut promu docteur honoris causa de l'Université de Strasbourg, de l'Université de Montpellier et de la Faculté protestante de Bruxelles ainsi que lauréat du Prix Montaigne (1977).

Il est connu pour un livre réédité de multiples fois sous divers titres, Initiation à la critique historique, qui fut édité à Liège, Tongres et Paris. Il fut l'auteur d'un important article intitulé La Wallonie devant l'histoire publié notamment dans La Cité chrétienne de Jacques Leclerc. Il affirme notamment que

«  Flamands et Wallons sont autre chose que des prénoms, ces mots recouvrent des réalités humaines différentes.[1] »

Il entre dans la résistance dès septembre 1940, fondant Ici la Belgique libre auquel participe Arsène Soreil. Il est membre du Front de l'indépendance et c'est lui qui dirige le Réseau Socrate. Suite à une dénonciation il est arrêté par la police allemande le 17 novembre 1943. Il passe quatre mois à Breendonk puis est interné aux camps de Gross-Rosen, Dora et Nordhausen. Il en réchappe et écrit le livre À l'ombre de la mort, réédité plusieurs fois, notamment par les éditions Duculot à Gembloux en 1985. L'historien rigoureux, critique, observe et surmonte sa souffrance.

Il participe au Congrès national wallon de Liège en 1945. Il adhère à Rénovation wallonne dont il est fait membre d'honneur. Chrétien profond et authentique, il a marqué son existence par de nombreux engagements citoyens contre le régime de Franco, la Guerre du Vietnam, pour la création d'une Europe humaniste, le développement d'un urbanisme éclairé, la justice pour le Tiers-monde.

[modifier] Notes

  1. Cité par Paul Delforge, Encyclopédie du Mouvement wallon, Tome II, p. 778.