Kostís Palamás

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Kostís Palamás (en grec moderne Κωστής Παλαμάς), né à Patras en 1859 et mort à Athènes en 1943, était un poète grec de tout premier plan, considéré comme le plus important de sa génération. Il fut d'ailleurs proposé pour le Prix Nobel de Littérature en 1939.

Il revient en effet à Palamás d'avoir été l'apôtre de la généralisation de la langue démotique (populaire), par réaction à l'emploi de la katharévousa (artificielle), dans la littérature hellénique.

C'est à lui que l'on doit les paroles de l'Hymne olympique, mis en musique par le compositeur Spyros Samaras et créé à l'occasion des premiers Jeux olympiques de l'ère moderne célébrés à Athènes en 1896.

Secrétaire de l'Université d'Athènes et fondateur de l'Académie d'Athènes (1926), Palamás a produit une ouvre abondante et variée. Parmi ses œuvres poétiques les plus représentatives, il convient de citer : Les yeux de mon âme (1892) ; Iambes et anapestes (1897) ; Le tombeau (1898), œuvre très émouvante inspirée de la mort tragique du troisième fils du poète alors qu'il n'était âgé que de quatre ans ; La vie immuable (1904) ; Exercices satiriques (1907-1909) ; les deux grandes œuvres épico-lyriques où il symbolisa le devenir de la civilisation et de l'hellénisme, Les douze paroles du Tzigane (1907) et La Flûte du roi (1910), etc.

Palamás fut également romancier, dramaturge et critique littéraire.

En 1926 et 1927, de nombreuses manifestations furent organisées, en Grèce comme à l'étranger, dans les universités et dans les cercles philhellènes, afin de commémorer le cinquantenaire de la publication du premier poème du "maître". Par exemple, à Paris, Hubert Pernot, helléniste réputé de la Sorbonne organisa un hommage à Kostís Palamás en avril 1926, au cours duquel plusieurs récitants déclamèrent les vers du poète.

En octobre 1940, Palamás lança un message très célèbre au début de l'occupation allemande : « Je n'ai qu'une chose à vous dire. Enivrez-vous du vin immortel de 1821. » Trois ans plus tard, les funérailles nationales de Palamás donnèrent lieu à un poignant appel à la résistance par le poète Ángelos Sikelianós.

[modifier] Bibliographie en français

  • Samuel Baud-Bovy, Poésie de la Grèce moderne, Lausanne, 1946.
  • Stam C. Caratzas, "Documents inédits concernant le démoticisme : Huit lettres de Costis Palamas à Psichari, Pallis et Hubert Pernot", in Mélanges offerts à Octave et Melpo Merlier à l'occasion du 25e anniversaire de leur arrivée en Grèce, Athènes, Institut Français d'Athènes (Collection de l'Institut Français d'Athènes, 92), 1956, pp. 83-111.
  • C. Th. Dimaras, Histoire de la littérature néo-hellénique. Des origines à nos jours, Athènes, Institut Français d'Athènes, 1965.
  • Jean Michel (traduction française), Anthologie des poètes Néo-Grecs, 1886-1929, Comtesse de Noailles (avant-propos), Philéas Lebesgue (préface), Paris, Albert Messein, 1930.
  • Jean Moréas, Esquisses et souvenirs, Paris, Mercure de France, 1908.
  • Hubert Pernot, La Grèce actuelle dans ses poètes, Paris, Librairie Garnier Frères, 1921. (ouvrage dédié à Kostís Palamás)