Kalamkari

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Un kalamkari représentant deux danseuses indiennes
Un kalamkari représentant deux danseuses indiennes

Le kalamkari est un art pictural traditionnel de l'Andhra Pradesh, dans le sud de l'Inde. Il s'agit d'une toile de coton écru, peinte à la main à l'aide d'une plume ou par impression avec des blocs de bois, en utilisant des teintures végétales. Cette forme d'art tire son nom du kalam (« calame ») utilisé pour réaliser ces motifs complexes. Les thèmes traditionnels sont la représentation des épiques et des puranas (mythologie indienne), ainsi que les motifs floraux. Au cours des âges, l'iconographie s'est enrichie en fonction des goûts des acheteurs et de l'imagination de l'artiste : miniatures Mogholes, arbres de vie, tapis persans, scènes de la vie quotidienne, etc.

[modifier] Histoire du kalamkari

Très ancien, cet art a connu son apogée dans le riche royaume de Golconde, (la ville actuelle d'Hyderabad) au Moyen Âge grâce au développement des échanges commerciaux avec la Perse.

Le kalamkari a été exercé durant des siècles par de nombreuses familles en Andhra Pradesh, pour lesquelles il constituait le moyen de vivre.

Dans les temps anciens, des groupes de chanteurs, musiciens et peintres, appelés chitrakattis, se déplaçaient de village en village pour raconter à un auditoire nombreux les grandes épopées de la mythologie hindouiste. Au fur et à mesure du déroulement de l'histoire, ils illustraient leur récit à l'aide de grandes pièces de toiles peintes sur place avec des moyens rudimentaires, et des teintures extraites de plantes. Les premiers kalamkari étaient nés. De même on trouvait dans les temples hindouistes de grands panneaux de Kalamkari représentant des épisodes de la mythologie indienne à l'instar des vitraux des cathédrales chrétiennes.

Bien que le kalamkari ait connu un certain déclin, il semble qu'il regagne une certaine estime populaire en Inde, même s'il est surtout apprécié à l'étranger. Dès le XVIIIe siècle, il a été utilisé par les Britanniques comme élément décoratif et d'habillement.

[modifier] La technique

Le tissu de coton, est apprêté par immersion pendant une heure dans un mélange de myrabalam (résine) et de lait de vache. Les contours et motifs sont alors dessinés avec une pointe en bambou trempée dans un mélange de jagré fermenté et d'eau ; on applique ensuite les teintures végétales une par une. Après chaque couleur, la kalamkari est lavé. Ainsi, chaque tissu peut subir jusqu'à 20 lavages. Divers effets sont aussi obtenus avec de la bouse de vache, des graines, des plantes et des fleurs broyées.

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