Kénose
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La kénose est une notion de théologie chrétienne exprimée par un mot grec provenant de l'épître de Saint Paul aux Philippiens (Ph 2,7).
Philippiens 2, 6 Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix!
La kénose désigne le mouvement d'abaissement par lequel Jésus Christ «se vida» de ses attributs divins pour rejoindre notre humanité jusqu'à vivre l'obéissance de la foi nue et la mort sur la croix.
Ce mot théologique n'a pas d'usage fréquent car on n'observe pas habituellement, dans le comportement humain, un supérieur qui s'abaisserait devant un inférieur de cette manière:
Jean 13, 4-16 il se lève de table, dépose ses vêtements, et prenant un linge, il s'en ceignit. Puis il met de l'eau dans un bassin et il commença à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. Il vient donc à Simon-Pierre, qui lui dit: "Seigneur, toi, me laver les pieds?" Jésus lui répondit: "Ce que je fais, tu ne le sais pas à présent; par la suite tu comprendras." Pierre lui dit: "Non, tu ne me laveras pas les pieds, jamais!" Jésus lui répondit: "Si je ne te lave pas, tu n'as pas de part avec moi." Simon-Pierre lui dit: "Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête!"
Quand il leur eut lavé les pieds, qu'il eut repris ses vêtements et se fut remis à table, il leur dit: "Comprenez-vous ce que je vous ai fait?Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis.Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car c'est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j'ai fait pour vous.
La question qui oppose des théologiens catholiques ou orthodoxes est actuellement la suivante:
Jésus, visiblement, vit dans son humanité une kénose devant ses disciples et devant tous les hommes à la croix.
Cela ne concerne-t-il que sa seule humanité ? Ou cela révèle-t-il une propriété de sa divinité qui, dans ses relations intra-trinitaires, vivrait une "kénose" mutuelle et éternelle, dans l'amour ?
L'opinion du catholique Arnaud Dumouch : "Qui m'a vu a vu le père", (Jean 14, 9) dit Jésus et il n'est rien dans son comportement humain qui ne vise à révéler sa vie divine. En d'autres termes, le Père, n'étant que relation subsistante au Fils, serait (réciproquement) dans une relation de kénose éternelle n'impliquant pas de supériorité de l'un à l'autre, puisqu'ils sont dans un semblable mouvement. Selon ce théologien, c'est cette propriété immanente de la vie trinitaire qui expliquerait pourquoi, outre l'amour de charité, nulle créature spirituelle ne peut voir Dieu face à face sans mourir à soi-même (kénose). Ce mystère expliquerait le caractère rédempteur de l'inexplicable souffrance dans la vie humaine.
Objection:
Mais comment attribuer à la Trinité éternelle, dans sa perfection infinie, une propriété immanente impliquant une "petitesse", à savoir une kénose intratrinitaire ?
Conclusion:
La question théologique ici considérée est erronée et n'a pas lieu d'être. Car la kénose consiste dans le fait que le Verbe éternel a assumé pleinement notre nature humaine, en toutes choses semblable à nous hormis le péché. Mais la kénose ne concerne pas la Vie intratrinitaire de Dieu, chacune des trois Personnes divines, Père, Fils et Esprit Saint, n'étant pas en soumission entre elles mais en parfaite égalité, parce qu'en parfaite unité de substance: Trinité Une et Indivisible, consubstantielle, trois hypostases, un seul Dieu, Créateur de toutes choses visibles et invisibles.
[modifier] Bibliographie
- André Gozier, La Croix : Folie de Dieu, Soceval, 2005 (ISBN 2903242658)
- Adolphe Gesché, Un Dieu précaire in Et si Dieu n'existait pas ?, Cerf, 2002 (ISBN 204067121)