Julius Streicher

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Julius Streicher
Julius Streicher au procès de Nuremberg
Julius Streicher au procès de Nuremberg
Naissance 12 février 1885
à Fleinhausen, Bavière, Empire allemand
Décès 16 octobre 1946 (à 61 ans)
à Nuremberg, Bavière, Allemagne
Nationalité Allemande
Profession Homme politique allemand

Julius Streicher (12 février 1885, Fleinhausen près de Augsburg - 16 octobre 1946 Nuremberg) était un antisémite allemand qui participa au putsch manqué de Munich en novembre 1923, et qui fut condamné à mort en 1946 au procès de Nuremberg.

[modifier] Biographie

Julius Streicher était un instituteur allemand, puis un officier prussien pendant la Première Guerre mondiale.

Violemment antisémite, il rencontra Hitler en 1921. Il était alors le responsable de l'extrême-droite de Franconie, ce qui contribua à faire de Nuremberg une ville phare du parti nazi.

Il fut le directeur du journal antisémite Der Stürmer de 1923 à 1945. Gauleiter nazi de Franconie (1925-1940), puis député au Reichstag en 1933, il était connu pour ses violences verbales contre les Juifs.

Il tomba en disgrâce durant la Seconde Guerre mondiale et s'occupa de ses terres. On lui refusa le droit de s'engager pour aller combattre sur le front. Il fut néanmoins jugé à Nuremberg pour ses écrits antisémites, dans la ville dont il avait fait un bastion nazi.

Il obtint les moins bons résultats aux tests de QI - 106.

Parmi tous les condamnés à mort du procès, Streicher fut le seul qui posa des problèmes lors de son exécution. Lorsque les gardes vînrent le chercher pour monter à l'échafaud dans la nuit du 15 au 16 octobre 1946, il refusa de s'habiller, puis refusa de marcher . Ce n'est qu'en tricot de corps et en caleçon long qu'il fut trainé sur l'échafaud . Avant d'être pendu, ses derniers mots seront : « Purim 1946 ! »[1]

[modifier] Notes et références

  1. Newsweek magazine (October 28, 1946, Foreign Affairs Section, page 46) : "Only Julius Streicher went without dignity. He had to be pushed across the floor, wild-eyed and screaming: 'Heil Hitler!' Mounting the steps he cried out: 'And now I go to God.' He stared at the witnesses facing the gallows and shouted" 'Purim, 1946.' (Purim is a Jewish feast). Then to the American officer he cried: 'The Bolsheviks will hang you one day.' He spoke again from beneath the black hood: 'Adele, my dear wife'--and plunged through the trap. À groan came from inside the scaffold. Critics suggested aferward that Streicher was clumsily hanged and that the rope may have strangled him instead of breaking his neck."
  • Magazine Historia N° 334 septembre 1974 Sur le procès de Nuremberg

[modifier] Lien externe