Julie Siegfried

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Julie Siegfried (Luneray (Seine-Maritime), 13 février 1848-Paris, 28 mai 1922) est née dans une famille de la bourgeoisie protestante profondément républicaine qui constitue un des pôles du milieu réformateur féminin. Son père est pasteur. Elle est la mère de l'académicien André Siegfried.

Elle crée tout d’abord des œuvres tournées vers l’éducation des jeunes filles au Havre, ville dont son mari, Jules Siegfried, est maire : une école d’apprentissage et une école primaire supérieure en 1880, et un des tout premiers lycées de fille en 1885. Après l’élection de celui-ci comme député de la Seine-Inférieure, elle s’installe à Paris où elle s’engage activement dans une multitude d’œuvres et d’associations féminines (Conférences de Versailles, Journal de la Femme, Union Française pour le suffrage des femmes, etc), et notamment dans le Conseil national des femmes françaises (CNFF) qu’elle préside (1912-1922) à la suite de la première présidente Sarah Monod (1901-1912).

Le CNFF est la plus importante organisation féministe du début du siècle (21 000 membres en 1901, presque 100 000 en 1914). Elle a pour but de promouvoir l’assistance, l’hygiène, l’éducation et le travail des femmes, mais cherche aussi l’obtention du droit de vote. Le projet de vote féminin est adopté à l'Assemblée nationale, grâce au soutien de son mari député, mais échoue au Sénat.

[modifier] Sources

  • Bulletin de liaison des sociétés savantes n° 9, mars 2004
  • Hause Steven C., Waelti-Walters Jennifer, Feminisms of the Belle Epoque: A Historical and Literary Anthology, University of Nebraska Press, 1994
  • Sabatier Elisa, Madame Jules Siegfried 1848-1922, Privas, 1924

[modifier] Liens externes