Jules Hermann

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Né le 1er novembre 1845 et mort en 1924, Jules Hermann fut un homme politique, un scientifique et un poète français de l'île de La Réunion, dans l'océan Indien.

Sommaire

[modifier] Carrière politique

Notaire à Saint-Pierre, la principale ville du sud, Jules Hermann y mène d'inlassables campagnes en faveur du développement et de l'illustration de cette région. Il soutient par exemple activement la création d'un port dans sa ville, dont il est le maire en 1901 et 1902. Il sera par la suite élu Président du Conseil général de La Réunion.

[modifier] Carrière scientifique

Jules Hermann est par ailleurs président de l'Académie de La Réunion à partir de 1913. Doté d'un esprit curieux, il adresse aux sociétés savantes de métropole des communications sur les éruptions volcaniques, la formation des cyclones tropicaux, les maladies des caféiers ou l'échouage des baleines. L'Académie des sciences de Paris le désigne finalement comme correspondant sur l'île.

[modifier] Carrière littéraire

Jules Hermann publie par ailleurs des œuvres non scientifiques sur des sujets les plus variés :

  • La colonisation de l'île Bourbon, 1885-1886.
  • La fondation du Quartier Saint-Pierre-La Bourdonnais, 1898.
  • Choses de Saint-Pierre, 1903.
  • Projet de constitution colonale et autonomie financière, 1904.
  • Le sens moral baisse, 1909.
  • De la découverte du Capitaine Jean Bertho, 1909.
  • Guide du voyageur pour le canton de Saint-Pierre, 1924.

Son œuvre majeure reste toutefois Les Révélations du Grand Océan publié à titre posthume par les soins de sa veuve en 1927 après une première tentative avortée en 1900. Tout en reposant sur des observations géologiques, l'ouvrage propose une rêverie sur l'existence d'un continent primitif appelé Lémurie. Berceau de toutes les civilisations, il est englouti après une catastrophe cosmique. Madagascar et les Mascareignes en seraient les derniers vestiges. Jules Hermann participe ainsi à sa manière à l'hypothèse d'une dérive des continents.

Pour le reste, Jules Hermann voit dans les Hauts de La Réunion les traces laissées par de prodigieux sculpteurs géants. Il voit par ailleurs dans le malgache l'origine de toutes les langues, y compris le français et le créole réunionnais. Le mythe lémurien inverse ainsi la perspective traditionnelle faisant des îles australes le bout du monde. Le Mauricien Malcolm de Chazal sera parmi les premiers à prolonger l'œuvre d'Hermann par ses propres constructions poétiques.

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