Jules Henri Lengrand

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Jules Henri Lengrand, né le 17 avril 1907 à Marly-lez-Valenciennes (Nord), mort en 2001 à Lourmarin (Vaucluse), est un peintre et graveur français, premier Grand Prix de Rome de Gravure.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il fit ses études à Valenciennes et fut l’élève de Gustave Adolphe Désiré Crauk. En 1930 il remporte le Premier Grand Prix de Rome de taille-douce. Il se tourne par la suite vers la peinture mais n’abandonnera jamais la gravure.

Il a exposé dans les salons parisiens notamment au Salon des Artistes Français dont il fut médaillé en 1928.

À partir de 1934 il est professeur à l’Ecole des Arts Décoratifs de Nice.

La Ville de Nice lui attribue un des six ateliers officiels de la Villa Paradisio (villa consacrée aux Prix de Rome pendant la seconde guerre mondiale).

Jules Henri Lengrand, outre son œuvre picturale, a réalisé d’importantes peintures murales, des fresques et des vitraux.

L’État lui passe commande en 1937 de quatre œuvres monumentales pour le grand hall de la Mairie de Nice. Il peint sur toile marouflée quatre épisodes de l’histoire de la Ville :

  • La victoire des Grecs sur les peuples ligures, à l’origine du nom de Nikaïa
  • La dédition au comte de Savoie en 1388
  • Bonaparte partant pour la campagne d’Italie
  • La ville de Nice à la belle époque

Pour Nice il décore également l’amphithéâtre de l’Institut d’Études Juridiques, la salle de Conférences de Couvent des Dominicaines et l’Eglise Saint Jean l’Evangéliste. Il crée aussi des vitraux pour la Coupole de l’Ossuaire de Caucade, la chapelle des Carmélites.

Pour la ville de Valenciennes il peint une fresque de vingt cinq mètres carrés pour le Mémorial aux anciens élèves morts pour la France.

Il a épousé en secondes noces une de ses anciennes élèves, la peintre Liliane Marco, avec laquelle il vécut une union parfaite en complémentarité artistique. Installé à Lourmarin après sa retraite de l’enseignement artistique, il fut lié avec Henri Bosco et son épouse. Il participa à la vie de la Fondation de Lourmarin. En 1991 La Fondation de Lourmarin lui organise une importante exposition de toiles consacrées à le Genèse.

Artiste rigoureux et exigeant, il détruisit par le feu une partie de sa production. Épris de spiritualité, Jules Henri Lengrand souhaitait que l’Art retrouve un sens.

Vers la fin de sa vie, affecté d’une grave maladie oculaire, il n’est plus en mesure de peindre. Il met alors au point une technique de peinture dite « digitale » qui lui permet de continuer néanmoins à s’exprimer. Utilisant des pigments en poudre qu’il puise dans des godets, il les étale directement avec les doigts sur le papier et réalise des œuvres d’une étonnante finesse et fluidité. Une émouvante vidéo tournée par TV Luberon intitulé « Les doigts du maître » témoigne de ce courageux combat d’un artiste qui continue à vouloir exprimer la beauté du monde. Depuis son décès son épouse Liliane Marco continue à faire vivre l’atelier de Lourmarin où elle crée toujours.

[modifier] Hommage

Sa villle natale de Marly a donné son nom à l’École élémentaire Jules Henri Lengrand et a inauguré le 6 janvier 1995 un « Espace Jules Henri Lengrand », avenue Henri Barbusse.

[modifier] Musées

  • Musée des Beaux-Arts de Valenciennes

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes :

  • Les doigts du Maître :

[1]

  • Site de la Mairie de Nice:

[http://209.85.135.104/search?q=cache:sr8d21GGPTAJ:www.nice.fr/mairie_nice_2182.html+Jules+Henri+LENGRAND&hl=fr&ct=clnk&cd=7&gl=fr ]

[modifier] Sources

  • Dictionnaire Bénézit des Peintres, Graveurs, Dessinateurs, Gründ 1999
  • Base Joconde
  • Archives atelier du sculpteur Marcel Mayer
  • Site de la Mairie de Nice
  • Présentation de Henri Colliot, président de la Fondation de Lourmarin