Juan Gelman

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Juan Gelman, poète argentin né en 1930 à Buenos Aires, fait partie des meilleures voix actuelles de la poésie latino-américaine. Il obtient notamment le Premio Nacional de Literatura en 1997 et le Prix Juan Rulfo en 2000. Récemment, il a obtenu le prix Lezama Lima, en 2004 le prix Ramón López Velarde, en 2005 le prix Iberoamericano de Poesía Reina Sofía et en 2007 le Prix Cervantes. Il réside actuellement au Mexique.

[modifier] Biographie

Créateur aux multiples facettes, poésie certes mais aussi poèmes en prose, une pièce de théâtre La junta luz (1982), deux opéras et de nombreux articles publiés régulièrement dans Página/12 et publiés sous le titre Prosa de prensa et Nueva prosa de prensa [1], Juan Gelman croit à la poesía casada con la poesía mais n'est pas indifférent au monde qui l'entoure et aux engagements nécessaires qu'il suscite. Il s'inspire autant des grands ancêtres latino-américains que des mystiques espagnols, du judéo-espagnol ou des poètes nord-américains. Ses thèmes sont el amor, la revolución, el otoño, la muerte, la infancia y la poesía a-t-il coutume de déclarer. La mémoire serait un autre de ses thèmes privilégiés.

L'exil politique en Europe aura fait partie de sa vie durant de longues années, la dictature argentine installée après le coup d'état militaire du 24 mars 1976 aura fauché la vie de son fils et de sa belle-fille enceinte dont le corps n'a pas, à ce jour, été retrouvé. Sa petite fille avait été enlevée et adoptée par un couple stérile d'Uruguay proche du réseau d'adoption illégale de cette sombre époque que les dictatures du cône sud pratiquaient pour éliminer jusqu'à la mémoire des enfants des opposants. Il la retrouvera en avril 2000. Marqué par la poésie conversationnelle, écrivant une poésie dominée par l'émotion,la mémoire et un concept particulier de l'obsession créatrice, il reste un des poètes majeurs du siècle par son travail sur la langue et le signifiant ou sa capacité au renouvellement constant. L'intertextualité - et au sens large la transtextualité - est une des caractéristiques de son œuvre multiforme.Il écrit une poésie profondément humaniste et généreuse. Son dernier recueil País que fue será (2004) témoigne d'une espérance nouvelle en l'Argentine et le futur.

En 2004, il reçoit le Prix Teresa de Ávila (attribué ex-aequo avec José Ignacio Tellechea Idígoras[1])

[modifier] Notes et références

  1. Prix Teresa de Ávila 2004 (El Mundo)