John Baird Callicott

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John Baird Callicott (ou Baird Callicott) est un philosophe américain né en 1941, qui a exploré les relations entre éthique et environnement
Il a été un professeur réputé de philosophie et d'études des religions à l’University of North Texas, mais il a enseigné dans plusieurs universités et publié de nombreux ouvrages sur des sujets philosophiques, techniques, scientifiques, ainsi que des anthologies. Il contribué à plus de vingt ouvrages et c’est encore un conférencier de renom.. <bt>Il préconise la protection et l'amélioration de l'environnement par une gestion prudente et raisonnable des ressources naturelles et une utilisation sans faille de l'information disponible sur l'environnement.

Ses théories si elles n’ont pas bénéficié d’une large reconnaissance, semblent néanmoins avoir influencé de nombreux auteurs et personnalités du champ environnemental ou du développement soutenable.

Sommaire

[modifier] Philosophie

JB. Callicott est connu comme l’un des pionnier de l'éthique environnementale (ou plus largement des « éthiques de l'environnement » ; telles qu’on les appelle aux Etats-Unis ("environmental ethics").
Il prend comme principe premier la phrase de Aldo Leopold ; « Une chose est juste quand elle tend à préserver l'intégrité, la stabilité et la beauté de la communauté biotique ». (« A thing is right when it tends to preserve the integrity, stability, and beauty of the biotic community." »)
« L'ouvrage A Sand County Almanach d’Aldo Leopold est un texte qui semble avoir été un des points de départ de la pensée de Callicott, généralement considéré comme étant la principale exploration contemporaine de « l’éthique de la Terre »,telle qu'A. Leopold l'a définie, c'est à dire plus large et plus indépendante de la morale produite par l’homme pour l’homme que les approches précédentes.
Callicott dans un ouvrage intitulé « In Defense of the Land Ethic » (1989) explore les fondements de la pensée de Léopold et la replace dans une perspective philosophique plus large.
Dans « Beyond the Land Ethic  » (Au-delà de l’éthique de la Terre), il élargit encore la philosophie environnementale de Léopold.
Il sera l'auteur de nombreuses conférences et publications sur l'éthique environnementale.

Callicott insiste sur le fait que l'environnement doit être protégé en préservant un haut degré de naturalité et une capacité à fonctionner de manière autonome.
La domestication industrielle des animaux, l’industrialisation de l’agriculture et les activités portant des atteintes importantes à l'écosystème naturel sont pour lui moralement inacceptable.

Son approche éthique ne cible pas l’évitement de toute souffrance ni la promotion du bien-être des animaux comme Peter Singer ou d’autres l’auraient fait, mais le maintient d’un ordre naturel, qui, pour Callicott est intrinsèquement bon (ce qui explique qu'il n'a par exemple pas particulièrement défendu les thèses des mouvements de libération animale ou végétariens ou végétaliens).

Callicott, estimant que l’homme dépend des écosystèmes, préconise une vision écocentrée du monde, avec l'idée que des « communautés écologiques »(éléments d’écosystèmes) ont une valeur moralement considérable.

Callicott distingue trois types d’éhiques ;

  • une éthique humaniste défend un statut à part pour l’humain
  • un moralisme humaniste rejette un statut à part pour l’homme, et le replace dans la nature, en reconnaissant des droits à l’animal et à la nature (ex : Singer)
  • une éthique de la Terre (« Land Ethic ») donne une valeur principale au Vivant ( “biotic community”) en général, comme un « tout » dont l’homme fait partie, qui doit être respecté en tant que tel, et dont la pérennité doit être maintenue.

Bien qu'ayant placé les questions éthiques au centre de son travail, et s’étant démarqué d’auteurs considérés comme impliqués dans le courant de pensée dit "écologie profonde" (deep ecology), Callicott a été parfois (par Luc Ferry par exemple) classé dans cette Deep Ecology, parce qu’ayant rompu avec une vision anthropocentrique de l'écologie/isme..

Callicott soutient pour sa part une éthique de la Terre, qui est selon lui plus créative, plus intéressante et meilleure source d’alternatives au développement non-durable. Il considère la position écologiste comme offrant une perspective différente sur des questions telles que la chasse et la valeur de la viande, ainsi que sur la valeur des formes de vie non-animales.

[modifier] Biographie

Callicott est né aux états-unis à Memphis, Tennessee en 1941.
Il a commencé à étudier la philosophie au Rhodes College en 1963, puis a fréquenté l'Université de Syracuse, où il a reçu son doctorat en philosophie en 1971.
Tout en enseignant et faisant des conférences dans de nombreuses universités, il a été Vice-Président puis président de la société internationale d'éthique environnementale de 1994 à 2000. Il a été Philosophe et professeur sur le thème de la philosophie et des ressources naturelles (University of Wisconsin-Stevens Point) de 1969 à 1995. Callicott a notamment étudié la pensée de l’écologiste américain Aldo Leopold. Callicott a étendu l’éthique de la terre de Leopold's aux temps modernes, en l'appliquant à différents scénarios environnementaux contemporains.

En 1989, Callicott a produit un recueil d'essais intitulé « In Defense of the Land Ethic ». En 1991, aidé à publier Callicott Léopold final œuvres non publiées sous le titre La rivière de la Mère de Dieu et autres essais.


[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

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