Jizya
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La jizya[1] est l'impôt que devaient payer les hommes pubères dont les dhimmis vivant en terre d'Islam et qui étaient largement majoritaires dans les territoires nouvellement conquis par l'Islam. Cet impôt était relativement faible par rapport à l'impôt légal imposée aux musulmans seulement et faisant partie des cinq piliers de l'islam : la zakat qui était soustraite sur l'épargne, le bétail, les minerais et les marchandises.
Cet impôt de capitation trouve son fondement dans le Coran :
« Faites la guerre à ceux qui ne croient point en Dieu ni au jour dernier, qui ne regardent point comme défendu ce que Dieu et son apôtre ont défendu, et à ceux d'entre les hommes des Écritures qui ne professent pas la vraie religion. Faites-leur la guerre jusqu'à ce qu'ils payent le tribut de leurs propres mains et qu'ils se soient soumis[2]. »
Certains oulémas imposent toutefois la jizya à tous les non-musulmans, et défendent ainsi de les tuer en dehors du temps de guerre[3]. L'attitude habituelle des dhimmis est, à plus ou moins long terme, la conversion sincère ou apparente, qui permet d'échapper à cet impôt. C'est une des raisons pour lesquelles tous les pays soumis à la Chariah voient leur population non musulmane disparaître, diminuant d'autant les rentrées fiscales, et encourageant à de nouvelles conquêtes.
[modifier] Le cas indien
En Inde, l'empereur moghol Akbar, dans son souci de tolérance et d'harmonie supprima la Jizya, instaurée par le sultanat de Delhi, en 1564. Cependant son arrière petit-fils Aurangzeb, souhaitant un retour à l'islam originel dans son pays, la rétablit en 1679. Elle était prélevée sur les hindous qui étaient largement majoritaires, et polythéistes donc idolâtres, dans l'Empire moghol.