Jardin botanique de l'université de Strasbourg
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Au coeur de la ville, le jardin botanique de l'université de Strasbourg est un écrin de végétaux abritant une partie de la diversité végétale de notre planète. Ce lieu de découverte et de promenades conviviales attire de nombreux visiteurs qui peuvent admirer la richesse des différentes collections réparties sur 3,5 hectares de jardin.
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[modifier] Historique
De 1619 à aujourd’hui, l’histoire du Jardin botanique fut riche en rebondissements.
[modifier] Le jardin de la « plaine à choux » (1619 – 1869)
Des 1566, Strasbourg, ville d’intellectuels et d’artistes, dispose de son Académie. Elle comprend alors 4 facultés, Théologie, Droit, Médecine et Philosophie. Cette Académie, transformée en Université en 1621, souhaite posséder un Jardin botanique dans l’enceinte de la ville. Des négociations entre le Sénat et le couvent Saint-Nicolas-aux-Ondes permettent au recteur Storck d’obtenir une partie du cimetière situé dans le quartier de la Krutenau. De part son origine maraîchère, ce nom alsacien signifie « plaine à choux ».
Après celui de Montpellier en 1598, ce deuxième Jardin botanique de France est créé en 1619. Il se situait à la place de l’Ecole des Arts Decoratifs actuels. Les végétaux cultivés sont alors classés par propriétés médicinales. Géré par les professeurs de la faculté de Médecine, plusieurs serres sont construites afin d’accroître la diversité des plantes à étudier. En 1670, le premier inventaire du jardin, édité par le botaniste M. Mappus, recense 1600 espèces.
Suite à la Révolution Française, dès 1789 de nombreux jardins botaniques disparaissent. L’Université entière est supprimée en 1792 et les diplômes sont annulés. Jean Hermann, naturaliste et médecin alsacien, est directeur à l’époque. Il sacrifie sa fortune au jardin, lui permettant de survivre sans trop de dommages. En effet, un représentant du peuple voulait remplacer les orangers et les myrtes symboles de l’aristocratie par des arbres plébéiens, tels que de pruniers et des pommiers. Jean Hermann sauve aussi de la destruction une partie des statues de la Cathédrale de Strasbourg en les enterrant dans le jardin.
[modifier] Le jardin de l’Université Impériale (1870 – 1955)
Les troupes allemandes assiégent la ville au cours de la guerre Franco-allemande de 1870. Les strasbourgeois encerclés n’ont plus accès aux cimetières situés en périphérie de la ville. Le Jardin botanique se retrouve lieu de sépulture à nouveau.
En 1871, Strasbourg est annexé par l’Allemagne. L’empereur allemand Guillaume II veut faire de Strasbourg un modèle d’excellence allemande. À partir de 1880, Il entreprend dans ce but la construction de l’Université Impériale, vitrine scientifique et culturelle de l’Allemagne.
Des travaux titanesques sont entrepris à l’est de la ville : le palais universitaire et les huit bâtiments des instituts de la faculté des sciences, l'observatoire, le musée zoologique. A cette occasion, un nouveau Jardin botanique voit le jour sous la direction du botaniste allemand Anton de Bary.
Il se situe à son emplacement actuel, sur le site des anciens remparts de la ville. L’étang du jardin serait même un reste des douves. Ses serres monumentales sont inaugurées le 26 novembre 1884.
L’Alsace, tout comme le jardin, redevient française en 1919.
[modifier] Description du jardin botanique actuel
Aujourd'hui, le Jardin botanique a la même superficie qu'à sa création, soit 3,5ha. Il est constitué de 9 parcelles qui entourent l’Institut de Botanique : l’arboretum, la serre tropicale, la serre froide, la serre de Bary, la serre des plantes grasses, l’étang, le système (ou école), les parcelles écologiques et les parcelles des plantes utiles.
Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !Comprenant aujourd’hui plus de 6 000 espèces différentes d’arbres et de plantes, le jardin appartient à l'Université Louis Pasteur qui en assure l'entretien et la direction scientifique. Il constitue un musée vivant pour tous.
Les grandes serres de l’époque allemande furent détruites le 11 août 1958 par la grêle. Seule la serre dodécagonal appelée «serre de Bary » en l’honneur du fondateur du jardin, fut sauvée de la démolition de 1963. Elle est désormais classée monument historique. L’Institut de Botanique et les locaux actuels (serre froide et serre chaude) furent construits en 1967 sous la direction du doyen H.J Maresquelle, directeur du jardin de 1945 à 1969.
[modifier] Ses missions
Le Jardin botanique de Strasbourg dépend de la Faculté des Sciences de la Vie. Cette particularité conditionne ses objectifs : comme tout jardin botanique c' est un support pour les étudiants, les scolaires et le public désireux de s’instruire. Il rassemble une large palette de plantes différentes organisées selon une classification végétale précise. Cette vocation pédagogique est primordiale. Le jardin botanique propose des visites guidées ainsi que des activités pédagogiques afin de sensibiliser le public et, plus particulièrement, les jeunes générations à l’importance de la conservation du patrimoine végétal.
Le jardin botanique cultive et acclimate des espèces « exotiques ». Il s’agit d’évaluer leur comportement sous le climat strasbourgeois. Depuis quelques décennies, cette démarche d’acclimatation a permis d’enrichir les collections extérieures de végétaux uniques (le palmier à chanvre, le bananier, le jujubier…).
Le jardin botanique joue un rôle important dans la conservation des plantes menacées d’extinction. En les cultivant et en les échangeant au sein d’un réseaux de jardins et d’instituts botaniques partenaires, il participe à la sauvegarde de la biodiversité. Un des objectifs du jardin botanique est d'attire l’attention du public sur les dangers menaçant la biodiversité. Il a pour ambition d’inscrire cette sensibilisation dans une action durable.
[modifier] Notes et références de l'article
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Observatoire astronomique de Strasbourg
- Liste des jardins portant le label « jardin remarquable »
- Liste des jardins botaniques en France
