Israël Horovitz

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Israel Horovitz est l’auteur de plus de cinquante pièces de théâtre traduites à ce jour dans une vingtaine de langues différentes et jouées sur toutes les scènes du monde. C’est le dramaturge américain vivant le plus joué en France.

Sommaire

[modifier] Carrière théâtrale

Né en 1939, dans une petite ville du Massachusetts, Israel Horovitz n’a que 17 ans lorsque sa première pièce est jouée à Boston. Quelques années plus tard, il débute à New York avec quatre pièces durant la seule saison 1967-1968. Acteur, metteur en scène et nouvelliste, il n’a pas cessé d’écrire depuis. Ses pièces les plus connues, interprétées notamment par Al Pacino, Richard Dreyfuss, Jill Clayburgh, Diane Keaton, Gérard Depardieu et Jane Birkin, sont Le premier, Sucre d’orge, Clair-obscur, L’indien cherche dans le Bronx, Le Baiser de la veuve.

[modifier] Cinéma

Il est aussi l’auteur de nombreux scénarios pour le cinéma. Il a ainsi participé en 1999 au film Sunshine de István Szabó. Il a été l’adaptateur de Un homme amoureux de Diane Kurys, avec Greta Scacchi, Claudia Cardinale, Peter Coyote et Jamie Lee Curtis. Il joue dans des films et participe à quelques émissions de télévision. Il est également le directeur artistique du New York Playwrights Lab qu’il a fondé, tout comme de la Gloucester Stage Company pour laquelle il a reçu le prestigieux prix Elliot Norton.

[modifier] L'auteur et son œuvre

Inspiré par Beckett, Ionesco, le théâtre réaliste américain des années 50 (Wilson. Albee. Miller), est un des plus prolifiques de sa génération. Prolifique Horovitz, mais non prolixe : une écriture au scalpel, précise, concise, implacable. Un réalisme qui "n'a pas grand chose à voir avec la réalité". Cette réalité, Horovitz la transpose, l'enrichit, la dramatise pour lui donner la cohérence, l'ampleur, l'intensité indispensables à l'intérêt de la représentation. Parfois absurde pour mieux nous faire réfléchir, souvent drôle pour mieux nous bluffer, toujours incisif pour mieux nous croquer, il séduit sans complaisance.

Une œuvre singulière, donc, pour un homme particulier, un ton incisif, tendre et cruel à la fois, un humour noir, et des textes ancrés dans la réalité. Il a écrit sur la shoah, le 11 septembre (il habitait à côté du WTC), sur tout ce qui fait l’actualité, et son quotidien. D’où le caractère autobiographique de toutes ses pièces.

[modifier] BIbliographie en français

Le Premier, Editions Théâtrales, 2002

Trois semaines après le paradis, l'Avant-Scène Théâtre, 2002

Dix pièces courtes, Editions Théâtrales, 1999

Voyage entre père et mère, Terminus, l'Avant-Scène Théâtre, 1999

Les Sept familles, l'Avant-Scène Théâtre, 1998

Lebensraum (espace vital), l'Avant-Scène Théâtre, 1998

Quand Marie est partie, Editions Théâtrales, 1997

L'Amour dans une usine de poissons, Editions Théâtrales, 1997

Sucre d'orge, Editions Théâtrales, 1995

Les Rats, Editions Théâtrales, 1995

Clair-obscur, Editions Théâtrales, 1995

Acrobates, Editions Théâtrales, 1995

Stand de tir, Editions Théâtrales, 1995

Le Soixante-quinzième, Editions Théâtrales, 1995

Le Champion de basket à la retraite, Editions Théâtrales, 1995

La Course du 1er mai, Editions Théâtrales, 1995

Des rats et des hommes, l'Avant-Scène Théâtre, 1994

La Marelle, l'Avant-Scène Théâtre, 1993 Editions Théâtrales, 1995

Didascalies, l'Avant-Scène Théâtre, 1993 Editions Théâtrales, 1995

Quelque part dans cette vie, l'Avant-Scène Théâtre, 1990

L'indien cherche le Bronx, Editions Théâtrales, 1987

[modifier] Distinctions

Difficile de faire le compte de toutes les distinctions qu’il a récoltées. On peut citer :

  • deux Obie Awards,
  • un Emmy Award,
  • le prix du Plaisir du théâtre (à Paris),
  • le prix du Jury du Festival de Cannes,
  • le New York Drama Desk Award,
  • le prix du Los Angeles Critics
  • un prix de littérature décerné par l’Académie Américaine des Arts et des Lettres.

[modifier] Citation

« Israël Horovitz est à la fois réaliste et sentimental. Je vous laisse donc imaginer à quel point il peut être féroce." Eugène Ionesco

[modifier] En dehors du théâtre

Depuis des années, Israël Horovitz entretient des rapports privilégiés avec la France dont il dit : « C’est en France que je finirai mes jours, j’en suis convaincu. Je me sens parmi les miens là-bas ».

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