Ignaz Vitzthumb

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Ignace Vitzthumb, gravure de Cardon l'aîné (c. 1785). Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique.
Ignace Vitzthumb, gravure de Cardon l'aîné (c. 1785). Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique.

Ignaz (ou Ignace) Vitzthumb est un musicien, compositeur et chef d'orchestre né à Baden bei Wien (Autriche) le 14 septembre 1724 et mort à Bruxelles le 23 mars 1816.

Arrivé à Bruxelles vers l'âge de dix ans, il entre au service de l'archiduchesse Marie-Élisabeth d'Autriche en qualité d'enfant de chœur. Instruit par Jean-Joseph Fiocco, alors maître de chant de la chapelle royale, Vitzthumb accède à la fonction de timbalier de la cour à seize ans, poste qu'il occupera durant plus de quarante ans, en plus de ses autres fonctions. Après la Guerre de succession d'Autriche, dans laquelle il s'engage auprès d'un régiment de hussards hongrois, il revient à Bruxelles et participe à diverses chambres de rhétorique et compagnies bourgeoises, qui jouent tant en français qu'en flamand. Il y exerce ses talents de violoniste, de chef d'orchestre et aussi de directeur de théâtre. Il est également membre du Concert bourgeois.

Dès 1761, il entre au Théâtre de la Monnaie comme compositeur et maître de musique, et enseigne le chant à de jeunes acteurs comme Angélique D'Hannetaire et Alexandre Bultos. En 1772, il obtient la co-direction du Théâtre avec le chanteur Louis Compain, puis reste seul à la direction de 1774 à 1777. Cette période est considérée comme l'une des plus florissantes du Théâtre de la Monnaie et des voyageurs comme Charles Burney ne tarissent pas d'éloge sur la qualité des artistes de la troupe et de l'orchestre. L'entreprise théâtrale court cependant à la faillite et Vitzthumb est contraint d'abandonner la direction, mais pas sa fonction de chef d'orchestre.

Suspendu de toutes ses fonctions en 1791 pour avoir pris part à l'insurrection contre Joseph II, Vitzthumb part pour Amsterdam où l'attend un poste de maître de musique au « Collège dramatique et lyrique ». Tombé gravement malade l'année suivante, il revient à Bruxelles auprès de son fils Paul et meurt en 1816, à l'âge de quatre-vingt-douze ans.

[modifier] Œuvres

  • Œuvres conservées
    • Lamentations de Jérémie pour la Semaine Sainte (partition manuscrite)
    • Symphonies (partitions manuscrites)
    • Sinfonia a più stromenti
    • Recueils d'ariettes d'opéra (arrangements pour 14 recueils, 1775-1786)
  • Œuvres perdues
    • La Fausse esclave (1761)
    • L'Éloge de la vertu ou le Tribut des cœurs, livret de Louis Compain (1761)
    • Le Soldat par amour, avec Pierre Van Maldere, livret de Jean-François de Bastide (1766)
    • Céphalide ou les Autres mariages samnites, livret du prince Charles-Joseph de Ligne (1777)
    • La Foire de village, livret de François-Xavier Pagès (1786)
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D'Hannetaire et les
« Comédiens associés »
directeur du Théâtre de la Monnaie
1772-1776
Ignaz Vitzthumb
Ignaz Vitzthumb et Louis Compain
directeur du Théâtre de la Monnaie
1776-1777
Louis-Jean Pin,
Alexandre Bultos et Sophie Lothaire
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