Hugues-Bernard Maret
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Hugues-Bernard Maret, duc de Bassano, né le 22 juillet 1763 à Dijon et mort le 13 mai 1839 à Paris, est un homme politique et diplomate français, pair de France, membre de l'Académie française et de l'Académie des sciences morales et politiques, ambassadeur secrétaire de Bonaparte après son retour d'Égypte.
[modifier] Biographie
Fils d'un médecin de Dijon, Hugues Maret, il est avocat au parlement de Bourgogne, puis il s'installe à Paris en 1788.
Fasciné par les événements du début de la Révolution, il suit avec attention les débats de l'Assemblée constituante, dont il publie un résumé objectif sous le nom de Bulletin de l'Assemblée qui est inséré dans Le Moniteur Universel. Jacobin, il est l'un des fondateurs du Club des Feuillants. Protégé par Pierre Henri Hélène Marie Tondu, dit Lebrun-Tondu, alors ministre des Affaires étrangères, il est envoyé en mission à Londres. En juillet 1793, il est nommé ambassadeur à Naples. En traversant le Piémont pour se rendre à Naples, il est fait prisonnier à Novate Mezzola par les Autrichiens en même temps que Charles-Louis Huguet de Sémonville. Il est libéré après une captivité très éprouvante. En 1795, ils sont échangés contre Marie Thérèse de France, fille de Louis XVI. Négociateur à Lille avec la Grande-Bretagne, il est mis l'écart jusqu'au retour d'Égypte de Napoléon Bonaparte.
Il épouse en 1801 Marie Madeleine Lejeas, sœur d'Antoine Martin comte Lejeas, directeur des contributions.
Nommé secrétaire d'État sous le Consulat, ministre des Affaires étrangères de 1811 à 1813, Napoléon Ier le fait comte de l'Empire le 3 mai 1809, puis duc de Bassano le 15 août de la même année (titre éteint en 1906). Ses armoiries sont : tiercé en pal : d'or, de gueules et d'argent ; coupé de gueules à la main ailée d'or ; écrivant avec une épée d'argent ; au franc quartier des comtes ministres : d'azur à la tête de lion arrachée d'argent ; au chef des ducs de l'Empire : de gueules semé d'étoiles d'argent, brochant. Sur le tout d'argent à la colonne de granit, sommée d'une colonne civique de chêne au naturel, et accostée de deux lions la queue fourchée, affrontés et contre rampants de gueules.
Durant les Cent-Jours, il est fait une première fois Pair de France.
Le 19 novembre 1831, il fut créé pair de France dans la fournée de trente-six pairs viagers destinée à permettre l'adoption à la Chambre haute du projet de loi abolissant l'hérédité de la pairie.
Charles Maurice de Talleyrand-Périgord disait de lui : «Il n' y a qu'une personne plus bête que M. Maret, c'est le duc de Bassano. »
Il est élu en 1803 à l'Académie française où il occupe le dixième fauteuil en succédant à Jean-François de Saint-Lambert. En 1816, il est exclu de l'Académie où Joseph Henri Joachim Lainé le remplace. En 1829, après son retour en grâce, quand deux académiciens autrefois exclus (Antoine-Vincent Arnault et Charles-Guillaume Étienne) sont réélus membres de l'Académie, François Andrieux propose à Maret de se représenter. Il refuse. Il est cependant élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1832.
Il meurt à son domicile 60, rue Saint Lazare (9e arrondissement) ; ses obsèques religieuses sont célébrés en l'église Notre-Dame de Lorette.
Marie Madeleine Lejéas, épouse Maret, duchesse de Bassano (1780-1827) et Hugues Bernard Maret, duc de Bassano, sont inhumés au cimetière du Père-Lachaise à Paris (division 31).
[modifier] Sources
- Histoire et dictionnaire de la Révolution française 1789-1799 de Jean Tulard, Jean-François Fayard, Alfred Fierro
[modifier] Liens externes
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