Hospice du Grand-Saint-Bernard

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Hospice du Grand-Saint-Bernard, avec l'ancienne route au premier plan.
Hospice du Grand-Saint-Bernard, avec l'ancienne route au premier plan.

L'hospice du Grand-Saint-Bernard est un hospice de Suisse

Sommaire

[modifier] Géographie

Il est situé au sommet du col du Grand-Saint-Bernard dans les Alpes Pennines, à 2 469 mètres d'altitude. La frontière avec l'Italie passe à quelques centaines de mètres au sud en contre-bas.

[modifier] Histoire

IXe siècle

Un premier hospice (ou monastère) existe au pied du col (côté Suisse), à Bourg-Saint-Pierre. Il est mentionné pour la première fois vers 812-820

Xe siècle

Le monastère de Bourg-Saint-Pierre est détruit par des incursions de Sarrasins au milieu du Xe siècle, probablement en 940, date à laquelle ils occupent aussi Saint-Maurice.

XIe siècle

Vers 1050, Saint Bernard d'Aoste (de Menthon ou de Monjoux), archidiacre d'Aoste, voyant régulièrement des voyageurs arriver terrorisés et détroussés, décide de mettre fin aux brigandages dans la montagne. Dans ce but, il fonde, au sommet du col du Grand-Saint-Bernard, l'hospice qui portera plus tard son nom. L'église de l'hospice est dédiée à saint Nicolas. Il faut préciser que c'est seulement dans un document de 1125 que l'on trouve la première mention de l'église dans les textes.

L'hospice du Grand-Saint-Bernard est placé sous la juridiction de l'évêque de Sion, préfet et comte du Valais. Cette particularité explique le fait que l'intégralité du col se situe aujourd'hui en territoire suisse.

XVIIIe siècle

C'est à l'hospice du Grand-Saint-Bernard que repose le général Desaix tombé à la bataille de Marengo. Dès le mois de juin 1800, Bonaparte ordonna l'édification de son tombeau au Grand-Saint-Bernard, bien que Desaix n'eut pas traversé les Alpes avec l'armée de réserve. Le corps du jeune général, demeuré à Milan depuis 1800, y fut inhumé en 1805 en présence de Berthier représentant l'Empereur. Un monument commémoratif fut installé en 1806 dans la chapelle (déplacé en 1829). Le général Desaix repose anonymement sous un autel consacré à Sainte Faustine.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

  • Jean-Luc Rouiller, Le Valais par les dates : une chronologie des origines à nos jours, dans Annales valaisannes, 1999, p. 105, 106, 109.
  • Le Grand-Saint-Bernard (collectif), dans Les chanoines réguliers de Saint-Augustin en Valais, Bâle, 1997 (Helvetia sacra, IV/1)
  • Lucien Quaglia, La maison du Grand-Saint-Bernard des origines aux temps actuels, Martigny, 1972.
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