Honda Racing F1 Team
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Localisation | Brackley (Angleterre), Royaume-Uni |
Direction générale | Nick Fry |
Direction sportive et technique | Ross Brawn |
Directeur technique adjoint | Shuhei Nakamoto |
Designer en chef | Jorg Zander |
Pilotes | 16.Jenson Button 17.Rubens Barrichello |
Pilotes essayeurs | Alexander Wurz Mike Conway Luca Filippi |
Châssis | Honda RA108 |
Moteur | Honda RA807E |
Pneumatiques | Bridgestone |
Début en CM F1 | 1964, GP d'Allemagne |
GP CM F1 disputés | 70 |
Titres constructeurs CM F1 | 0 |
Titres pilotes CM F1 | 0 |
Victoires en GP CM F1 | 3 (Ginther, Surtees, Button) |
Pole positions | 2 (Surtees, Button) |
Meilleurs tours en course | 2 |
Honda Racing F1 Team est une écurie de Formule 1, appartenant au constructeur automobile japonais Honda. Présente en Formule 1 de 1964 à 1968, l'écurie Honda a fait son retour dans le championnat du monde en 2006, suite au rachat de l'équipe britannique BAR.
Sommaire |
[modifier] Historique
[modifier] 1964-1966: Débuts et première victoire
Soichiro Honda, dont la marque bénéficie déjà d'une notoriété mondiale pour ses motos, décide de se lancer en Formule 1 en 1963 afin de promouvoir son offensive sur le marché de l'automobile. Dans un premier temps, Honda souhaite se lancer en Formule 1 en tant que motoriste, pour cela, des contacts sont noués avec certaines des meilleures écuries du plateau, dont Lotus. Le projet Lotus-Honda apparaît comme très avancé lorsque Colin Chapman rompt soudainement les négociations début 1964. Honda prend alors la décision de concevoir son propre châssis.
La première monoplace Honda de Formule 1 de l'histoire, la Honda RA 271, œuvre de l'ingénieur Yoshio Nakamura, fait son apparition seulement quelques mois plus tard à l'occasion du Grand Prix d'Allemagne 1964. Elle est confiée à Ronnie Bucknum, un pilote américain spécialisé dans les épreuve de type «sport» et sans grandes références internationales. Les débuts sont logiquement très laborieux. En 1965, l'équipe Honda est renforcée par un autre pilote américain, Richie Ginther. À l'inverse de Bucknum, il s'agit d'un pilote réputé, auteur de belles saisons chez Ferrari et BRM. S'il lui manque peut-être la hargne qui fait les grands champions, il est par contre connu pour sa science de la course et son esprit analytique.
La Honda RA 272 qui effectue ses débuts au Grand Prix de Monaco 1965 se montre loin du niveau de ses rivales au niveau du châssis, mais bénéficie par contre du moteur le plus puissant du plateau, même si d'une fiabilité souvent aléatoire. À Mexico, pour la dernière épreuve d'une saison globalement décevante, Richie Ginther fait charger toute la cavalerie de son V12, et offre à Honda sa première victoire à l'issue d'une course parfaite.
Malheureusement pour Honda, cette première victoire qui doit surtout à la qualité du moteur, n'est pas source d'espoirs. Le Grand Prix du Mexique 1965 était en effet la dernière épreuve disputée sous la réglementation 1500 cm³. Pour 1966, Honda doit quasiment tout reprendre à zéro et concevoir un moteur répondant à la nouvelle règlementation 3000 cm³. La Honda RA 273 de 1966 s'avère rapidement être un cuisant échec technique, tant et si bien que Honda se contente cette année-là de quelques piteuses apparitions en Grand Prix.
[modifier] 1967-1968: La Honda « anglaise »
Pour aborder la saison 1967, Honda décide de complètement remettre à plat la philosophie de son engagement en Formule 1, en recrutant à la place de Ginther et Bucknum le pilote britannique John Surtees connu pour être un féru de technique et en acceptant de sous-traiter la préparation de ses voitures au Britannique Eric Broadley, fondateur et directeur technique de Lola Cars. Mais même après passage entre les mains expertes de Broadley et Surtees, la RA 273 reste toujours aussi désespérement lente et il faut des exploits de Surtees au volant pour glaner quelques points. Le potentiel de la RA 273 est si faible que Broadley et Surtees décident de se lancer en cours de saison dans la conception d'une toute nouvelle voiture. Officiellement dénommée Honda RA 300, cette Honda « made in England » ne tarde pas à être surnommée Hondola (contraction de Honda et de Lola). Dès sa toute première apparition en course à Monza, elle fait forte impression et à l'issue d'un sprint final resté fameux face à l'Australien Jack Brabham, John Surtees offre à Honda sa deuxième victoire en Formule 1.
Mais en 1968, la Honda RA 300 (puis son évolution RA 301) peine à confirmer la belle impression de Monza. Les Japonais décident donc de reprendre la main et de concevoir à leur tour une toute nouvelle voiture, la RA 302, équipée d'un V8 (et non plus d'un V12) à refroidissement par air, et d'une carrosserie en magnésium pour diminuer le poids de la monoplace qui était jusque là un des principaux handicaps des monoplaces antérieures.
Surtees préférant piloter « sa » RA 301, les débuts en compétition de la nouvelle RA 302 sont confiés à l'occasion du Grand Prix de France au populaire pilote français Jo Schlesser. Mais pour Schlesser, dont ce sont à 40 ans les débuts en Formule 1, la fête tourne rapidement au drame. Dès le troisième tour, il perd le contrôle de sa voiture sur une piste rendue glissante par la pluie. Après avoir heurté le talus, la RA 302 en magnésium s'embrase instantanément et ne laisse aucune chance à son pilote, prisonnier des flammes. Le projet RA 302 est abandonné et Surtees poursuit la saison avec la RA 301. Une pole position à Monza ainsi que deux podiums au Mexique et aux États-Unis prouvent qu'Honda trouve progressivement son rythme mais cela n'empêche pas Soichiro Honda de mettre un terme à l'activité de l'écurie à la fin de la saison, préférant investir l'argent de la marque dans le développement de nouvelles automobiles routières.
[modifier] 1983-1992: Simple motoriste
Honda effectue son retour à la Formule 1 en 1983 mais uniquement en tant que motoriste de la modeste équipe britannique [[Spirit (Formule 1)|Spirit]). Puis, avec les équipes Williams, Lotus et McLaren. De 1986 à 1991, que ce soit sous la réglementation turbo (avec un V6) ou atmosphérique (avec un V10 puis un V12), Honda domine outrageusement la Formule 1, avant de se retirer fin 1992, vaincu par Renault.
[modifier] 1993 et 1999: Retours avortés
Fin 1993, à peine un an après avoir officiellement quitté la Formule 1 (Honda est en fait toujours présent via sa collaboration avec la firme Mugen Motorsports, dont les productions sont badgés Mugen-Honda), Honda présente à la presse une monoplace 100% maison et répondant à la réglementation en vigueur. Piloté par le vétéran Satoru Nakajima, cette monoplace n'a en réalité pas vocation à être engagée dans le championnat du monde, il s'agit surtout d'une projet visant à stimuler la créativité des ingénieurs de la marque. Après plusieurs séances d'essais fin 1993 puis en 1994, le développement de la Honda F1 est abandonné.
En 1998, Honda envisage un nouveau retour à la Formule 1, cette fois, en tant que constructeur à part entière, comme dans les années 1960. Mais le projet, mené en collaboration avec la firme italienne Dallara, est abandonné au printemps 1999, suite au décès (crise cardiaque lors d'une séance d'essais à Barcelone) de l'ingénieur gallois Harvey Postlethwaite qui en était le directeur technique. Mais avant même la mort de Harvey Postlethwaite, il se murmurait que le conseil d'administration de Honda (à la tête duquel Nobuhiko Kawamoto, très favorable au projet venait d'être remplacé) ne voyait pas d'un très bon œil le projet d'une écurie 100% Honda, en raison de son coût de fonctionnement, et préférait s'en tenir à un rôle plus traditionnel de motoriste.
[modifier] 2000-2006: De BAR-Honda à Honda F1
Honda effectue bel et bien son retour en Formule 1 en 2000 en tant que motoriste de la jeune écurie British American Racing, puis de Jordan Grand Prix. Mais c'est avec BAR que les liens sont les plus étroits puisque loin de se contenter d'un simple rôle de motoriste, Honda, qui peut s'appuyer sur les études issues du projet mort-né dirigé par Postlethwaite, assiste l'équipe britannique dans la conception des châssis. En 2004, Honda entre dans le capital de BAR à hauteur de 45%, avant de racheter la totalité de l'équipe à l'automne 2005 et donner naissance en 2006 à l'équipe Honda Racing F1 Team, qui marque le retour de Honda en tant que constructeur, 38 ans après la première aventure.
Très performante aux mains des pilotes Rubens Barrichello et Jenson Button durant les essais hivernaux, les Honda déçoivent en début de saison (ce qui vaut au directeur technique Geoff Willis de se faire limoger) avant de s'effondrer au début de l'été. Mais au Grand Prix de Hongrie 2006, Honda remporte grâce à Jenson Button sa première victoire depuis son retour en tant qu'écurie, la troisième d'une Honda F1.
[modifier] 2007 : commanditaires microscopiques
Par une adhésion payante, au minimum 1£ et au maximum 10000 £, à la fondation "My earth dream" (mon rêve de terre) et un vœu de nature écologique le nom de la personne ira s'inscrire sur un pixel (2mm2) des 600 000 de la peinture qui recouvrira les Honda F1.
Pour 2008, l'écurie sera renforcée par l'arrivée de Ross Brawn, ancien directeur technique de la Scuderia Ferrari. Le Britannique aura en charge le département technique, mais prendra également la tête de la direction sportive, sous la responsabilité de Nick Fry.
[modifier] Résultats en championnat du monde de Formule 1
Saison | Châssis | Moteur | Pneus | GP disputés | Pilotes qualifiés | Points inscrits | Classement |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1964 | RA271 | Honda V12 | Dunlop | 3 | Ronnie Bucknum | 0 | Non classé |
1965 | RA272 | Honda V12 | Goodyear | 8 | Ronnie Bucknum Richie Ginther |
11 | 6e |
1966 | RA273 | Honda V12 | Goodyear | 3 | Ronnie Bucknum Richie Ginther |
3 | 8e |
1967 | RA273 RA300 |
Honda V12 | Firestone | 9 | John Surtees | 20 | 4e |
1968 | RA300 RA301 RA302 |
Honda V12 Honda V12 Honda V8 |
Firestone Goodyear |
12 | John Surtees Jo Schlesser David Hobbs Joakim Bonnier |
14 | 6e |
2006 | RA106 | Honda V8 | Michelin | 18 | Rubens Barrichello Jenson Button |
86 | 4e |
2007 | RA107 | Honda V8 | Bridgestone | 17 | Rubens Barrichello Jenson Button |
6 | 8e |
2008 | RA108 | Honda V8 | Bridgestone | 1 | Rubens Barrichello Jenson Button |
0 | n.c. |
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- (en) (ja) Site officiel du Honda Racing F1 Team
- (fr) Histoire de l'écurie