Histoire de France au XVIIIe siècle

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La France au XVIIIe siècle.
La France au XVIIIe siècle.

Sommaire

[modifier] Régence (1715-1723)

La Régence désigne en France la période de minorité de Louis XV, pendant laquelle le pouvoir a été exercé par le prince de sang Philippe d’Orléans.

En 1715, Louis XIV laissait pour successeur un enfant de cinq ans. Louis XV succéda à son arrière grand-père, le Roi Soleil, qui avait fait de la France la première puissance européenne. Pendant les huit années qui suivirent, le duc d’Orléans, neveu du défunt roi, assura la Régence.

La Régence fut marquée par une violente réaction contre tout ce qui avait caractérisé la fin du règne précédent. Versailles fut provisoirement délaissé et la Cour s’établit à Paris,où elle mena une vie de plaisirs, de fêtes et d’impiétés… [réf. nécessaire]

[modifier] Le système de Law

Icône de détail Article détaillé : Système de Law.
Caricature de Law et de son système (1720).
Caricature de Law et de son système (1720).

À la mort de Louis XIV, le Trésor était vide et les revenus des deux années suivantes étaient déjà dépensés. Dans le but de résoudre cette crise monétaire, le système de l’économiste écossais Law, devenu Contrôleur général des Finances en 1720, visait à augmenter la masse monétaire en ayant recours à la création et à la généralisation du papier-monnaie. Cette réforme devait produire une hausse d’activité commerciale ainsi que l’extinction progressive de la dette publique. Law va donc introduire le papier-monnaie en 1716 et créer une banque privée qui deviendra la Banque Royale en 1718. Les actions montant en flèche, leur valeur baissa. Pris de peur, le public perdit confiance dans les billets et exigea leur remboursement en or et en argent. La valeur des billets émis dépassant de beaucoup l’encaisse de la banque, celle-ci fit faillite et Law prit la fuite. Le système avait donc échoué. Le commerce maritime en avait reçu une vive impulsion, mais en France la confiance du public dans les banques fut détruite pour longtemps.

[modifier] Louis XV (1723-1774)

Au début de 1723, Louis XV fut déclaré roi. Mais jusqu’en 1743, il se déchargea du pouvoir, d’abord sur le Régent qui mourut quelques mois plus tard, puis sur le duc de Bourbon et enfin sur son ancien précepteur, le cardinal de Fleury qui parvint à rétablir les finances. Après la mort de ce dernier en 1743, les premiers actes du roi semblèrent montrer qu’il était disposé à gouverner lui-même. La publication de l'Encyclopédie fut interdite.

Louis XV avait de l’esprit et du bon sens, mais il manquait de volonté et de confiance en lui. Au lieu d’exercer lui-même le métier de roi, il abandonna la direction du royaume au duc de Choiseul, lequel favorisa indirectement l’opposition des parlements et des philosophes. En 1770, avec l’arrivée du triumvirat MaupeouAiguillonTerray, le pouvoir se durcit.

De plus, la France jouissait d’une relative prospérité : la consommation progressa et les prix des biens manufacturés ou importés augmentèrent.

[modifier] Louis XVI (1774-1793)

Le 10 mai 1774, à la mort de Louis XV, son petit-fils devint roi sous le nom de Louis XVI. Il fut dominé par son épouse, Marie-Antoinette et par les nobles privilégiés. Le nouveau roi choisit de bons ministres qui développèrent le pays et son économie mais le projet d’établir l’égalité devant l’impôt provoqua de vives réactions chez les nobles. Les finances étaient désastreuses et l’argent manquait : le royaume était alors en pleine crise. La situation du royaume se dégrada très vite. Le roi cédait à toutes les revendications des nobles et de la bourgeoisie qui, conscients de l’injustice, en profitèrent pour revendiquer leurs droits. En 1788, la France est en pleine crise économique. Si, en 1783, la signature du traité de Versailles avait mis fin à la guerre d’indépendance américaine,elle avait consacré l’idéal républicain auprès d’une partie de la société [réf. nécessaire], lassée de l’absolutisme.

[modifier] La Révolution (1789-1799)

La Prise de la Bastille par Jean-Pierre Houël (1789).
La Prise de la Bastille par Jean-Pierre Houël (1789).

Louis XVI convoqua les États généraux qui se réunirent à Versailles début mai 1789. Après un processus complexe de dissensions, notamment sur le mode de représentativité de ses membres et l’étendue de leurs fonctions, une très grande partie du Tiers état, mais aussi un grand nombre de nobles et de membres du clergé se réunissent hors du contrôle royal, où ils se proclament illégalement Assemblée Nationale, ayant un pouvoir législatif et non plus seulement consultatif comme celui des États généraux. La Constituante abolit l’absolutisme et la féodalité. Elle adopta la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et une constitution donna à la France « une et indivisible ».

La guerre avec les pays voisins, voulue à la fois par Louis XVI, non plus roi de France mais roi des Français, et par la majorité des membres de l’Assemblée législative, précipita la chute de la royauté et la proclamation de la république. Les excès des tendances révolutionnaires et contre-révolutionnaires, la crise économique et le pouvoir grandissant de l’armée, favoriseront le coup d’État de Napoléon Bonaparte en 1799.