Hippolyte Boussac

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Amans Paul Hippolyte Boussac (né à Narbonne dans le quartier Saint Sébastien, le 27 juin 1846 - mort en 1942) est un architecte et égyptologue français.

Architecte de formation, aquarelliste, peintre, naturaliste, écrivain, ami de Gaston Maspero, il éprouvait une passion pour l'égyptologie. Il se présentait lui même comme un architecte-orientaliste.

Il semble avoir fait ses humanités avec peut être l'étude du grec qu'il pourra perfectionner plus tard à Paris, dans le cadre de « l'association pour l'encouragement des études grecques » de Gaston Maspero. Il dit lui même, que ce sont « les délices des études grecques qui l'ont mené aux égyptologie savantes ».

Très vite P.H. Boussac se révèle remarquablement doué en dessin, avec une acuité particulière dans l'observation des moindres et une extrême finesse dans l'analyse des couleurs. Ses dons en la matière peuvent lui permettre d'être soit géomètre, soit architecte. C'est la carrière d'architecte qui s'impose tout naturellement à lui, car son arrière grand-père maternel, Jean Barthe, puis son grand-père Jean-Jacques Guillaume Barthe ont été tout deux géomètres faisant fonction d'architecte. De plus, les Barthe ont su tisser des liens avec des notables narbonnais. Il est évident que P.H. Boussac n'a pu que profiter de cette ouverture sociale. C'est ainsi qu'un architecte narbonnais cherche à le recruter, mais P.H. Boussac entend poursuivre des études d'architecture ce qui le pousse à monter à Paris, il a alors 18 ans.

Il entre d'abord à l'École nationale supérieure des beaux-arts avec pour objectif la connaissance approfondie des architectures grecque et pharaonique. Lors de ses études, il fait la connaissance d'autres élèves tels que Charles Girault, concepteur du Petit Palais des Champs Élysées, Victor Laloux, architecte de la gare d'Orsay et Jean Antoine Injalbert, sculpteur originaire de Béziers et premier Prix de Rome. Il concourra même avec Charles Garnier pour le projet d'opéra de Paris, qui sera inauguré en 1875.

Il reste peu de traces de son activité :

  • Quelques unes de ses aquarelles dont la ville de Béziers a hérité et qu'elle conserve dans les réserves de son musée des Beaux-Arts.
  • Ses nombreux articles, dispersés dans de nombreuses revues, principalement La Nature, et recensés par des bibliothèques françaises et étrangères, le plus souvent dans la section « Égyptologie ».
  • Quelques documents manuscrits.
  • Enfin les références du catalogue de l'exposition « Pour les yeux d'Isis » portant une note bibliographique sur P.H. Boussac et mentionnant l'existence d'une collection d'objets offerts à la ville de Narbonne.

[modifier] Publications

  • « L'Île de Philae », dans La Nouvelle Revue, no 101, 1895-1899 ;
  • « La Mandara du Cheik el-Beled », dans La Nature, no 1617, 21 mai 1904 ;
  • « Animaux domestiques dans la civilisation égyptienne », dans La Nature, no 1692, 28 octobre 1905 ;
  • « L'autruche dans la civilisation égyptienne », dans La Nature, no 1735, 25 août 1906 ;
  • « Le guépard dans l'Égypte ancienne », dans La Nature21 mars 1908 ;
  • « Le pigeon dans l'Ancienne Égypte », dans La Nature, no 1896, 29 septembre 1909 ;
  • « Le pélikan dans l'Égypte ancienne », dans La Nature, no 1945, 3 septembre 1910 ;
  • « Égypte », dans La Nature, no 1945, 3 septembre 1910 ;
  • « L'oryctérope », dans La Nature, no 12094, 12 juillet 1913 ;
  • Seth - Typhon - Génie des Ténèbres, Atelier Empreinte, 1907 ;
  • Recueil de travaux, XXXI, 1909