Henry Steel Olcott

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Henry Steel Olcott
Henry Steel Olcott

Henry Steel Olcott (2 août 1832 à Orange dans le New Jersey - 17 février 1907 à Adyar, Madras), est connu pour avoir fondé et dirigé la Société théosophique.

Tout d'abord formé à l'agriculture biologique, Henry Steel Olcott se fit une réputation en publiant un livre aux États-Unis sur l'acclimatation du sorgho[1]. C'est lorsque la guerre de Sécession éclata qu'il devint soldat puis colonel. Il gagna ses galons uniquement grâce à ses dons pour l'intendance, sans jamais avoir porté un fusil ; il était d'ailleurs pacifiste. Il fut chargé de mettre à jour les fraudes qui se produisaient dans les fournitures de guerre. Le gouvernement américain le couvrit d'éloges pour le soin, le tact et la sûreté dont il fit preuve.

Il ouvrit ensuite un cabinet d'avoué où il fut attaché comme conseiller en affaires. Franc-maçon, il était aussi passionné par l'occultisme et la magie. Il s'intéressa aux phénomènes spirites qui étaient très à la mode à cette époque[2]. Il rencontra Madame Blavatsky pour la première fois en 1874, tandis qu'il menait des investigations pendant trois ou quatre jours sur les manifestations spirites se produisant dans une ferme du Vermont[3], dans la ville de Chittenden (matérialisation ou solidification de défunts)[4].

En 1875, avec Madame Blavatsky, William Quan Judge et quelques autres, il participa à la fondation de la Société théosophique, à New York, aux Etats-Unis. Le Colonel Olcott en fut le Président jusqu'à sa mort. Subjugué par la femme étonnante et hors norme qu'était Mme Blavatsky, il devint son secrétaire et son élève.

Il confia dans son journal intime Old Diary Leaves[5] que ce fut la découverte des sorties hors du corps qui le détermina à se retirer en Inde et que ce fut un facteur déterminant pour le développement de la Société Théosophique[6]. Il traduisit en anglais un ouvrage français sur ce sujet auquel il ajouta le fruit de ses propres observations[7].

Respectant ses dernières volontés, son corps fut brûlé le 17 février 1907 dans le parc d'Adyar en Inde.

[modifier] Notes et références de l'article

  1. Henry Steel Olcott, Sorgho and Imphee, the Chinese and African Sugar Canes, A. O. Moore, New York, 1857
  2. phénomènes publiés dans la revue spirite The Banner of Light.
  3. Ferme nommée "Eddy Homestead" du nom de la famille des "revenants".
  4. Il publia les fruits de son enquête dans le Daily Graphic avec les illustrations des spectres par l'artiste talentueux Alfred Kappes (1850-1894), ainsi que dans People of the other Worlds, American Publishing Co., Hartford 1875, p. 293.
  5. traduit sous le titre À la recherche de l'occulte aux Éditions Adyar
  6. « Je ne ferai que mentionner en passant les incidents suivants : rencontre du corps astral de H.-P. B., dans une rue de New York, tandis que son corps physique était à Philadelphie (...) Cela a déjà été raconté, mais l'histoire doit se retrouver ici car ça a été la cause principale qui m'a décidé à quitter le monde et à m'établir aux Indes. C'est donc un des facteurs principaux du développement de la Société Théosophique » (H.S. Olcott, À la découverte de l'occulte, Adyar, 1976, p. 358).
  7. A. Assier, Essai sur l’humanité posthume et le spiritisme par un positiviste, Éd. A. Ghio, 1883. Traduction : Posthumous Humanity or a Study of Phantoms, 1887

[modifier] Œuvres

  • Buddhist Catechism (1881)
  • Theosophy, Religion, and Occult Science (1885)
  • Old Diary Leaves (6 vol.)

[modifier] Bibliographie

  • Henry Steel Olcott, À la découverte de l'occulte, Adyar, 1994 (trad. française de Old Diary Leaves par La Vieuville).
  • Guénon René, Le Théosophisme - Histoire d'une pseudo-religion, Editions Traditionnelles, Paris 1986.
  • Lantier Jacques, La Théosophie ou l'invasion de la spiritualité orientale, Culture, Art, Loisirs, Paris 1970.