Henri Wallon (1812-1904)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Henri Wallon.
Henri Wallon
Henri Wallon

Henri Alexandre Wallon, né à Valenciennes le 23 décembre 1812 et mort à Paris le 13 novembre 1904, est un historien et homme politique français. Ce député est célèbre pour avoir été à l'origine des lois constitutionnelles de 1875, qui marquent la fondation de la Troisième République.

Sommaire

[modifier] Biographie

S'étant consacré à une carrière littéraire, il devint, en 1840, professeur à l'École normale supérieure sous le patronage de Guizot, à qu'il succéda comme professeur à la Sorbonne en 1846. Ses travaux sur l'esclavage dans les colonies françaises (1847) et sur l'esclavage dans l'Antiquité (1848 ; 1879) le firent entrer, après la Révolution de 1848, dans une commission pour la réglementation du travail dans les possessions coloniales françaises et, en novembre 1849, il fut élu réprésentant du département du Nord à l'Assemblée Législative. Il démissionna en 1850, désapprouvant la mesure adoptée par la majorité pour restreindre le droit de vote. La même année, il fut élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, dont il devint secrétaire perpétuel en 1873.

Sous l'Empire, il se retira de la vie politique et se consacra à sa charge de professeur d'histoire et à l'écruture de livres d'histoire, dont les plus originaux sont une biographie, Richard II, épisode de la rivalité de la France et de l'Angleterre (2 vols., 1864). Bien que républicain, il montra des vues résolument cléricales dans sa Jeanne d'Arc (2 vols., 1860 ; 2e rédacteur., 1875) ; La Vie de Notre Seigneur Jésus (1865), une réponse à la Vie de Jésus d'Ernest Renan ; et Saint Louis et son temps (1871 ; 4e éd., 1892), qui est également un ouvrage hagiographique.

Revenu à la politique après la guerre franco-prussienne, Wallon fut réélu dans le département du Nord en 1871 et prit une part active aux procédures de l'Assemblée. Il s'immortalisa en présentant sa proposition pour l'établissement de la République dont le président serait élu pour sept ans et rééligible ; après des discussions houleuses, elle fut adoptée par l'Assemblée le 30 janvier 1875. « Ma proposition, déclara-t-il, ne proclame pas la République, elle la fait. »

Caricature parue en 1875 dans Le Trombinoscope de Touchatout.
Caricature parue en 1875 dans Le Trombinoscope de Touchatout.

Après l'établissement définitif de la République, Wallon devint ministre de l'Instruction publique et effectua beaucoup de réformes utiles, mais ses vues étaient trop conservatrices pour la majorité de l'Assemblée et il se retira en mai 1876. Il avait été choisi en tant que sénateur inamovible en décembre 1875. Retourné à ses études historiques, Wallon publia quatre ouvrages importants, sinon par leur contenu, du moins par les documents qui les accompagnent :

  • La Terreur (1873)
  • Histoire du tribunal révolutionnaire de Paris avec le journal de ses actes (6 vols., 1880-1882)
  • La Révolution du 31 mai et le fédéralisme en 1793 (2 vols., 1886)
  • Les Représentants du peuple en mission et la justice révolutionnaire dans les départements (5 volumes, 1880-1890).

Il publia par ailleurs un certain nombre d'articles dans le Journal des savants ainsi que des mémoires sur l'histoire de l'Académie des inscriptions.

À sa mort, en 1904, il fut enterré au cimetière du Montparnasse à Paris.

Henri Wallon est le grand-père du psychologue et homme politique Henri Wallon.

[modifier] Dates

[modifier] Anecdote

Un lycée porte son nom à Valenciennes, et un autre à Aubervillierset à Vigneux-sur-Seine

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe