Henri Goybet

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Henri Goybet
Henri Goybet

Henri Goybet (né à Lyon le 1868-1958) est un capitaine de vaisseau français. Commandeur de la Légion d'honneur.

Sommaire

[modifier] Enfance

Henri est le fils de Pierre Jules Goybet, industriel, et de Marie Bravais, nièce du physicien Auguste Bravais. Son père est issu d'une vieille famille savoyarde (XIVe siècle), qui compte notamment dans ses rangs des châtelains de Yenne et des notaires royaux alliés à la meilleur noblesse locale. Il descend de Louis VIII] par les Artois, Grailly-Foy, Echalon, Gruel, Bavoz, Belly. Une branche fut anoblie en 1758 et porta le nom de Goybet de Lutrin de Grilly. Sa grand-mère paternelle, Louise de Montgolfier, était la petite nièce des célèbres inventeurs Joseph et Étienne de Montgolfier.

Pierre Jules (1823-1912), son père fit ses études au collège des Jésuites de Fribourg, fut emmené à 16 ans par son oncle Augustin de Montgolfier dans son usine de Torero près de Saragosse ou il introduisait la fabrication du papier en Espagne. Il dirigera ensuite une entreprise de construction de machine à vapeur près de Saragosse. Nommé Chevalier et membre du conseil supérieur de l'industrie par la reine d'Espagne. Il avait reçu le grade de lieutenant d'artillerie dans la milice. Naissance de Mariano à Saragosse en 1861 dont un des fils est Pierre Goybet

La famille rentre en France en 1862 en raison de l'état de santé de la belle mère de Pierre Jules et reste quelque temps à Annonay ou naquit Constance, puis Pierre Jules est nommé principal de l'École professionnelle de la Martinière à Lyon ou il demeura 16 ans logé dans l'établissement. Henri et Victor naquirent là.

[modifier] Premières années de service

Il est élève chez les maristes de la Seyne. Il sort de l'École navale et en 1886 il navigue comme aspirant de 2e classe à bord de l'Iphigénie. Comme aspirant de 1re classe et comme enseigne (1887-1889), Henri fit sur le Duquesne, une campagne de 28 mois, dans le Pacifique et dans l'Atlantique Nord. Nommé lieutenant de vaisseau en 1896, il alla dans le Proche-Orient, à bord du Courbet, et fit la campagne de Chine (1900-01), comme Second du Myto. Il fut attaché pendant 10 ans (1904-1914), à la Défense fixe de Toulon (Service des torpilles et des projecteurs).

[modifier] Première Guerre mondiale

Le 10 octobre 1914, Henri est mis à la disposition du général Gallieni, Gouverneur militaire de Paris pour la défense du camp retranché ; il organise 10 sections d'auto-projecteurs et les conduit successivement aux armées ; parti comme commandant de la 10e section, il est rattaché à la 41e D.I., à Saint-Dié, jusqu'au 1er janvier 1916, et rend des services signalés pour la défense et l'attaque du secteur. Sa belle conduite lui vaut le grade de capitaine de frégate ; il est nommé Inspecteur des auto-canons et auto-projecteurs et Commandant du dépôt des marins de Paris ; il est chargé de la navigation de la Seine ; adjoint au service central d'exploitation des ports, il est envoyé en mission en France et en Algérie pour la Défense contre les sous-marins. Henri est nommé en novembre 1917, chef d'état-major du vice amiral Ronach qu'il rejoint à Dunkerque.

Citation concernant Henri Goybet alors lieutenant de vaisseau à la 10e section de projecteurs et promu Officier de la Légion d'honneur. Il finira capitaine de vaisseau et Commandeur de la Légion d'honneur.

« Officier plein d’énergie, de bravoure et d’entrain. Dirige avec la plus grande habileté une section de projecteurs. Toujours prêt à marcher s’est employé à maintes reprises à exécuter pour le compte de la division des reconnaissances très périlleuses. S’est particulièrement distingué le 22 juin 1915 en établissant à proximité sous un feu violent, un projecteur qui, par son intervention, a contribué à arrêter une dangereuse attaque ennemie. »

[modifier] Entre-deux-guerres

À l'Armistice il fut successivement Commandant de la base navale de Tarente puis celle de Beyrouth. Il termina sa carrière comme capitaine de vaisseau à Toulon d'abord à l'état major des frontières maritimes puis au commandement du Ve dépôt des équipages de la flotte. Commandeur de la Légion d'honneur

[modifier] Sa famille

Il est frère du général Mariano Goybet et du général Victor Goybet.

Il épouse Valentine Moyne, fille d'un agent de change très riche puisqu'il avait doté chacune de ses 3 filles de 800000 frs Or. Il n'eut que 3 filles dont l'une épousa son cousin germain Pierre Goybet, futur amiral qui suit.

  • Henriette Goybet née à Tamaris le 16 juillet 1899 qui épouse le 17 juin 1918, son cousin-germain Pierre Goybet, fils du général Mariano Goybet et dut requérir une autorisation papale ;
  • Charlotte Goybet née à Tamaris le 22 janvier 1903 ;
  • Marie Thérèse Goybet mariée le 7 septembre 1929 à Remy Ripert.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes sur Henri et la famille Goybet

[modifier] Sources

  • Notes de Mariano Goybet de son livre enluminé de famille sur les Goybet, Henri Jaillard les Goybet de la vallée de Yenne 25.08.64 et informations d'Henri Goybet.
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