Haliotis

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Ormeaux
Haliotis corrugata
Haliotis corrugata
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Mollusca
Classe Gastropoda
Ordre Archaeogastropoda
Super-famille Haliotoidea
Famille Haliotidae
Genre
Haliotis
Linnaeus, 1758
Taxons de rang inférieur
  • Voir texte.
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Là où ils n'ont pas été surexploités, les ormeaux peuvent former d'importantes colonies
Là où ils n'ont pas été surexploités, les ormeaux peuvent former d'importantes colonies
La nacre des ormeaux est une des causes de leur disparition
La nacre des ormeaux est une des causes de leur disparition

Les Haliotis sont des mollusques marins à coquille unique qu'on trouve dans les eaux peu profondes du littoral dans les eaux froides à tempérées et subtropicales des hémisphères nord et sud. On les nomme habituellement 'ormeau ou oreille de mer, et, depuis la vulgarisation de la cuisine chinoise, « abalone » (qui est en fait la dénomination anglaise).

L'ormeau est traditionnellement capturé pour consommation en Australie, aux États-Unis, au Mexique et dans la région indo-Pacifique. Il est exporté aux États-Unis et au Japon.
Ses principaux consommateurs sont la Chine, le Japon, la Corée, l'Europe, les États-Unis, Singapour et Hong Kong.

Sommaire

[modifier] Description et Biologie

Il appartient à la famille des gastéropodes prosobranches.

Ce sont des animaux qui vivent accrochés aux rochers, les adultes choisissant une zone peu profonde où le courant ou les vagues oxygènent suffisamment l'eau et ne se déplacent presque plus durant leur croissance. Ils se nourrissent d'algues qu'ils râpent sur la roche, de morceaux de laminaires, mais aussi de particules végétales en suspension dans l’eau.

La larve forme d'abord une fine coquille transparente, dont une extrémité est enroulée sur elle même en forme d'escargot. A ce stade elle fuit la lumière et ne sort que la nuit pour se nourrir. Elle se transforme peu à peu en animal à coquille dure en 10 à 12 mois environ (la coquille mesure alors 1 cm de long). la face interne de la coquille de l'ormeau est nacrée et irisée, d'un éclat vert, bleu ou rose iridescent. Elle possède généralement la particularité de présenter une succession d'orifices alignés. Dans la nature, elle se couvre rapidement d'algues et divers organismes marins, ce qui permet à l'animal de se camoufler sur le substrat.
Il existe de nombreuses espèces d'ormeaux, dont la plupart vivent dans les eaux peu profondes et se développent lentement.
L'espèce la plus commune est l'ormeau rouge (H. rufescens).
Le plus grand peut atteindre les 30 centimètres (12 in.) et peser 3,6 kilogrammes (8 livres), mais les sujets cultivés sont vendus dès qu'ils atteignent la centaine de grammes (9 cm de coquille environ).

[modifier] Menace

Sa perle et sa nacre, très recherchées, sont une des origines de la surexploitation de ses stocks, ayant entrainé sa disparition sur une grande partie des littoraux fréquentés par des pêcheurs amateurs ou professionnels spécialisés, voire des braconniers. Cet animal devenant rare, ou ayant disparu d'une partie de son aire de répartition, l'élevage en est pratiqué, qui semble rentable (En 1992 un abalone de culture de 7,5 cm de long se vendait 60 dollars le kilogramme, 30-40$ CAN/kilo au Canada. Depuis, les prix de l'ormeau subissent une hausse constante, compte-tenu de la rareté des approvisionnements, de sa régression à l'état sauvage (surexploitation) et de la demande croissante de certains consommateurs).

[modifier] Protection

En réaction à sa raréfaction ou à des disparitions locales importantes, plusieurs pays ont imposé des quotas sévères de récolte ou une protection, mais souvent après un délai important et des manques de moyens de contrôle (garde-côte, etc). C'est une espèce à faible taux de reproduction, qui soufre peut-être de la pollution globale des océans, plus concentrée sur les eaux littorales où il vit.
Certains pays comme le Canada en ont interdit la pêche, mais des élevages y sont encouragés ou autorisés. Il continue à régresser depuis sa protection intégrale en Colombie Britannique. Il fait l'objet d'un braconnage important[1]. Il pourrait souffrir de pollution génétique là où des souches étrangères sont élevées en raison d'une productivité supposée meilleure. L’haliotide pie a été déclaré menacée en avril 1999 au Canada, mais il n'a été déclaré espèce protégée qu'en juin 2003[2].

Réintroduction ? Sa seule protection ne semble pas suffire à permettre la reconstitution de population. Le Bamfield Marine Sciences Centre et des étudiants et bénévoles tentent de le réintroduire dans la nature à partir de « semis » de sujets d’écloserie (« haliotide pie », ou « ormeau nordique », Haliotis kamtschatkana) au Canada, depuis les années 2000.

[modifier] Source

[modifier] Liste des espèces

  • Haliotis asinina Linnaeus, 1758
  • Haliotis aurantium Simone, 1998
  • Haliotis australis Gmelin, 1791
  • Haliotis brazieri Angas, 1869 syn? H. hargravesi (Cox, 1869)
  • Haliotis clathrata Reeve, 1846 syn? H. crebrisculpta Sowerby III, 1914
  • Haliotis coccoradiata Reeve, 1846
  • Haliotis corrugata W. Wood, 1828
  • Haliotis cracherodii Leach, 1814
  • Haliotis cyclobates Péron, 1816
  • Haliotis dalli dalli Henderson, 1915
  • Haliotis dalli roberti J. H. McLean, 1970
  • Haliotis discus discus Reeve, 1846
  • Haliotis discus hannai Ino, 1952
  • Haliotis dissona (Iredale, 1929)
  • Haliotis diversicolor diversicolor Reeve, 1846
  • Haliotis diversicolor squamata Reeve, 1846
  • Haliotis dohrniana Dunker, 1863
  • Haliotis elegans Philippi, 1844
  • Haliotis exigua Dunker, 1877
  • Haliotis fatui Geiger, 1999
  • Haliotis fulgens Philippi, 1845
  • Haliotis gigantea Gmelin, 1791
  • Haliotis glabra Gmelin, 1791
  • Haliotis iris Gmelin, 1791
  • Haliotis jacnensis Reeve, 1846
  • Haliotis kamtschatkana kamtschatkana Jonas, 1845
  • Haliotis kamtschatkana assimilis Dall, 1878
  • Haliotis laevigata Donovan, 1808
  • Haliotis madaka (Habe, 1977)
  • Haliotis mariae Wood, 1828 & f. ou subsp. dentata Jonas, 1844
  • Haliotis marmorata Linnaeus, 1758
  • Haliotis midae Linnaeus, 1758
  • Haliotis mykonosensis Owen, Hanavan & Hall, 2001
  • Haliotis ovina ovina Gmelin, 1791
  • Haliotis ovina patamakanthini Dekker, Regter & Gras, 2001
  • Haliotis parva Linnaeus, 1758
  • Haliotis planata Sowerby II, 1882
  • Haliotis pourtalesii Dall, 1881
  • Haliotis pulcherrima Gmelin, 1791
  • Haliotis pustulata Reeve, 1846
  • Haliotis queketti Smith, 1910
  • Haliotis roei Gray, 1826
  • Haliotis rubiginosa Reeve, 1846
  • Haliotis rubra rubra Leach, 1814
  • Haliotis rubra conicopora Péron, 1816
  • Haliotis rufescens Swainson, 1822
  • Haliotis rugosa Lamarck, 1822
  • Haliotis scalaris scalaris (Leach, 1814)
  • Haliotis scalaris emmae Reeve, 1846
  • Haliotis semiplicata Menke, 1843
  • Haliotis sorenseni Bartsch, 1940
  • Haliotis spadicea Donovan, 1808
  • Haliotis speciosa Reeve, 1846
  • Haliotis squamosa Gray, 1826
  • Haliotis stomatiaeformis Reeve, 1846
  • Haliotis supertexta Reeve, 1846
  • Haliotis thailandis Dekker & Patamakanthin, 2001
  • Haliotis tomricei Patamakanthin, 2002
  • Haliotis tuberculata tuberculata Linnaeus, 1758
  • Haliotis tuberculata coccinea Reeve, 1846
  • Haliotis unilateralis Lamarck, 1822
  • Haliotis varia Linnaeus, 1758
  • Haliotis volcanius Patamakanthini & Eng, 2002
  • Haliotis virginea Gmelin, 1791 & f. ou subsp. crispata, huttoni, & morioria
  • Haliotis walallensis Stearns, 1899


[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Sources : Pêche et Océan Canada Voir
  2. Liste des espèces menacées de la Loi sur les espèces en péril (LEP)