Utilisateur:Guilhem/Brouillon/Mester de Clerecía

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On désigne traditionnellement par mester de clerecía – ou métier de clergie – une école poétique surgie au début du XIIIe siècle dans le royaume de Castille, et dont l’influence s’étend jusqu’au milieu du XIVe siècle. Composés par des clercs cultivés, et privilégiant l’emploi de la cuaderna vía, les poèmes du mester de clerecía s’opposent aux productions du mester de juglaría, ou métier de jonglerie. Cette dichotomie, remise en cause, entre les deux genres, ainsi que les termes mêmes de mester de juglaría et mester de clercía , apparaissent dès la première œuvre rattachée à ce dernier, le Libro de Alexandre, daté du début des années 1200, et dont la deuxième strophe proclame :

«  « Mester traigo fermoso, non es de joglaría, mester es sin pecado, ca es de clerezía fablar curso rimado por la quaderna vía, a sílabas contadas, ca es grant maestría. »  »

[1]

Sommaire

[modifier] Historique

Alors que l’Occident médiéval connaît au XIIs siècle un formidable renouvellement culturel, les royaumes chrétiens de la péninsule ibérique semblent prendre un certain retard, en raison notamment des difficultés rencontrées dans la Reconquête avec l’arrivée successive des Almoravides et des Almohades. La première université (Estudio general de Palencia) ne sera fondée que dans le premier quart du XIIIe siècle, période à laquelle le gothique commence à peine à pénétrer dans les royaumes de Castille et de León, qui n’amènent aucune contribution significative à la littérature et à la philosophie [2]. C’est dans ce contexte de retard culturel que naît au début du XIIIs siècle une nouvelle forme métrique, la cuaderna vía, dont l’emploi est appelé à devenir l’une des caractéristiques du mester de clerecía.

La cuaderna vía est un type de strophes composés de quatre alexandrins espagnols (de quatorze pieds) à rimes redoublées et consonantiques et à deux hémistiches de sept pieds.selon le schéma qui suit : AAAA.

« Razón no alonguemos / que sería perdición.
Despertó Apolonyo, ffue en comediçión,
entró luego en ello, cumplió la mandación.
Todo lo fue veyendo ssegunt la visión. »
Libro de Apolonio


dans ce contexte, surgit la cuaderna vía, aux côtés de poèmes narratifs en vers courts et irréguliers svt cuaderna via : groupe homogène de poèmes alexandrins accroissement de la régularité Chronologie incertaine :

Premières œuvres : berceo ou alexandre

p. 123

alexandre parfois attribué à berceo, mais non, car style divergeant. Début xiii

p. 127

apolonio : même groupe qu’alex sans diute postérieur

p. 129 : poema de fernan gonz p75 1250 traite des 1ers comtes de castille castigos y ejemplos de caton

p. 184 :

délaissée dans la deuxième moitié 13 mais, il semble que les poèmes de 1200-1250 ne perdent pas l’interêt du public

au xiv, nbses copies de ces poèmes 186 et on recommence à composer en cv, sans toutefois assister à une reformation de l’école des clercs ; disparition de leur monopole, rabbin, laics,

évolution du genre avec juan ruiz, santob, et, dans une moindre mesure, ayala


[modifier] Caractéristiques

Mester : métier Ecole littéraire culte Xiii et xiv s Auteurs : clercs liés aux monastères ou poètes de gde fomration culturelle, conscients de leur supériorité face au juglar. S’en distiguent : - anonymat disparaît peu à peu - imitations d’œuvres antérieures (françaises, , latines médiévales, bible) - recherche, peu documentée, de sources classiques - maniement de recours rhétoriques (allégories, images, métaphores, amplifications,…) - cuaderna via : alexandrins de 14 pieds, rime consonante, hémistiche 7/7, pas toujours réguliers / XIV : mélange avec d’autres formes) - désir de divertir et d’endoctriner, pas exclusivement, sur des thèmes religieux (berceo), historique et légendaire (alexandre), romanesque (apolonio), épique (fernan gonzalez), hagiographiques (berceo, premier poète espagnol dont le nom soit connu), didactique, mariaux, , miscellanées de fables, exemplas (buen amor et rimado de palacio – satire sociale, critique, morale, religieux, politique)

Langue castillane : public ne comprend plus le latin Volonté de perfection formelle et stylistique, pas incompatible avec langage populaire (diminutifs). Parfois, formules du juglar : attirer les auditeurs, car auditoire p. 130

oralité ? à première vue oui : os diré , oiréis


[modifier] Controverse

Mester de clerecía : terme fréquemment employé comme équivalent, ou pour caractériser tous les poèmes du genre : erroné, surtt quand on oppose clere à jugl Poésie narrative pas divisée en deux blocs opposés Les jongleurs n’ont pas composé tous – même pas bcp – des poèmes pas en cv

p. 109

Impossible par ailleurs de classer ts les poèmes en cv ds un même ensemble Cette dicho vient de la lecture simpliste des premiers vers d’alex, où se cite clere et jugl > croit à un manifeste littéraire Par contre, oui, mester de clerecia peut s’appliquer aux poèmes en cv du xiii : - schéma métrique identique - contexte identique (monastères de la vieille-castille) - parallélisme chronologique - conscience culturelle homogène

XIVe siècle : ensemble totalement différent

[modifier] Principales œuvres

[modifier] Notes et références

[modifier] Notes

</references>

[modifier] Bibliographie

Ouvrages de références
  • DEYERMOND, Alan, Historia de la literatura española, I, la Edad Media, Barcelona, Ariel, 1994 (16ème édition).
  • PLATAS TASENDE, Ana María, Diccionario de términos literarios, Madrid, Espasa Calpe, 2000.
Œuvres 
  • Libro de Alexandre, édition de Jesús Cañas, Madrid, Cátedra, 2000 (3ème éd.)
  • Libro de Apolonio, édition de Carmen Monedero, Madrid, Castalia, 1990
  • RUIZ Juan, Libro de Buen Amor, édition de G.B. Gybbon-Monnypenny, Madrid, Castalia, 2003

[modifier] Liens internes

[[Catégorie:Littérature médiévale espagnole]] [[Catégorie:Genre littéraire médiéval]] [[Catégorie:Poésie médiévale]]

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