Guglielmo Ventura

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Guglielmo Ventura né à Asti vers 1250, mort à Asti vers 1325 était un historien et un marchand Italien.

Sommaire

[modifier] Biographie

Né à Asti, dans une famille de condition modeste, Guglielmo Ventura encore adolescent, fut témoin en 1261, des guerres civiles entre les factions des guelfes Solaro et gibelins Guttuari.

En 1273, il participa à la guerre contre les angevins. Il fut fait prisonnier près de Cossano et fut enfermé dans les prisons de Alba. Libéré, l'année suivante il combattit encore les angevins et le Marquis de Monferrat à Altavilla, Tonco et Vignale.

Pelerin à Rome lors du jubilé de l'an 1300, il était inscrit à la corporation des "speziali" (confrérie des marchands d'épices). Son activité avait pris un tel essor, qu'il était considéré comme l'un des plus importants citoyen de la ville. [1] Cultivé et curieux,il avait étudié Caton duquel il essayait de suivre les concepts. Dans son testament, il déclare avoir participé au fastueux banquet que le roi Robert d'Anjou donna en honneur de la nomenclature d'Asti en l'an 1310 au couvent des frères mineurs. A sa mort, il fut enterré au monastère de S. Anne.

[modifier] La « Chronique »

Dans le Memoriale de rebus gestis civium astensium et plurium aliorum (Entreprises des citoyens d'Asti et de beaucoup d'autres), connu aussi comme Cronaca ou Memoraiale, il traite des événements des années 1260 - 1324 de la ville D'Asti en particulier, mais aussi des évènements des autres régions d'Italie ou d'Europe. Ses écrits comptent 114 chapitres rédigés en un latin très simple et avec une technique didactique médiocre. La dernière partie de son oeuvre est constituée de son testament avec des sermons et des conseils adressés à ses concitoyens et à ses fils. La langue de Ventura est altérée par des néologismes et par des termes vulgaires dérivés du dialecte. Mais la vivacité de sa prose et l'intérêt des nouvelles rapportées font qu' il à été comparé par de nombreux érudits à:Dino Compagni, Giovanni Villani, Giacomo d'Oria, Andrea Dandolo[2].

[modifier] L'histoire locale

Ventura commence le Memoriale par la description des Confréries et des Compagnies au Palio d'Asti en l'an 1260 parlant auusi des guerres entre Asti et les angevins. Il s'attarde sur la course du Palio que les gens D'Asti disputèrent sous les murs de Alba le 10 août 1275 ( première nouvelle certaine de la fête d'Asti) et conclut en parlant des rivalités entre les familles guelfes et gibelines et aboutit à la domination angevine.

[modifier] Les événements italiens et européens

Il parle de la croisade de 1270, des disputes entre Gênes, Ferrare et Plaisance, des conflits entre Angleterre et France. Il dit être présent à Rome au Jubilé de l'an 1300. Au chapitre XXVII il parle de l'extermination des Templiers.

À partir de 1309, l'écrit transforme la chronique d'Asti en une vraie histoire de l'Italie.[3]

[modifier] Asti au temps de Ventura

L'écrivain naquit dans la période où Asti était à l'apogée de sa puissance et de son rayonnement. Témoin d'une période faste lors de sa jeunesse, il assista pendant sa maturité au déclin politique de la ville dilapidée par les luttes intestines entre guelfes et gibelins.

En 1310, Henry VII vint à Asti afin de pacifier les deux camps. Il imposa à la ville un vicaire et craignant une révolte, interdit les réunions de plus de trois personnes. Mais à la mort prématurée de l'empereur, les vengeances entre familles reprennent encore plus intensément. Partisan du peuple, il fut pris malgré lui dans les désaccords civils qui finirent par provoquer la chute du gouvernement autonome de la ville. Il en fut fortement affecté et prefera abandonner les charges et l'activité politique et finit par se retirer se consacrant uniquement à sa vie privée..

[modifier] Bibliographie

  • Bianco A. Asti Médiéval, ed. CRA 1960
  • Bera G. Asti édifices et palais au Moyen Age, Gribaudo Editeur Se Di Co Lorenzo Fornaca Asti 2004 (ISBN 88-8058-886-9)
  • Renato Bordone: Araldique d'Asti, Allemandi 2001
  • De Rolandis Giuseppe Maria, Nouvelles sur les écrivains d'Asti, II édition, Asti 1912
  • Ferro, Arleri, Campassi Anciens chronistes d'Asti, ed. dell'Orso 1990 (ISBN 88-7649-061-2)
  • Gorrini Giacomo, La Commune d'Asti et sa storiographie, Florence 1884.
  • Grassi S. Histoire de la ville d'Asti vol I, II, Atesa ed. 1987
  • Peyrot A. Asti et le citoyen, tip. Torinese Ed. 1983
  • V. Malfatto Asti, anciennes et nobles maisons, Il Portichetto 1982
  • Vergano L. Histoire d'Asti vol. 1,2,3 Tip. S.Giuseppe Asti 1953, 1957

[modifier] Notes et références

  1. Giacomo Gorrini, La commune d'Asti et l'étude de son histoire. Florence 1884, page 154
  2. De Rolandis Giuseppe Maria, Nouvelles sur des écrivains artisans, II edition, Asti 1912, page 22.
  3. Giacomo Gorrini, La commune d'Asti et sa storiophie, Florence 1884, page 170

[modifier] Source

  • (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Guglielmo Ventura ».