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Andréas Metaxás, un des conjurés
Andréas Metaxás, un des conjurés

Le coup d'État du 3 septembre 1843 donna à la Grèce contemporaine sa première constitution. Il est aussi considéré comme la première des nombreuses interventions de l'armée grecque dans la vie politique grecque.
Il faut noter que le 3 septembre correspond à la date dans le calendrier julien. Dans le calendrier grégorien, la date est le 13 septembre.

La vie politique grecque était dominée depuis la fin de la guerre d'indépendance par les Bavarois arrivé avec le roi Othon imposé par les Puissances Protectrices. Les hommes politiques grecs ne cessaient de demander que fût mis fin à cette « xenocratie ». Ils désiraient que les Bavarois, principalement le Major Hess, très détesté, fussent renvoyés dans leur pays et qu'une constitution fût octroyée. On note qu'ils restaient animés du même sentiment national que lors de la guerre d'indépendance : le refus d'être gouvernés par des étrangers (Ottomans ou Bavarois). Ils ne remettaient pas non plus en cause la Monarchie ni le pouvoir du roi. En effet, ils ne cherchaient pas à imposer une constitution, mais demandaient que le roi leur en octroyât une.
Ces exigences se faisaient de plus en plus forte à mesure que le temps passait. Tous les partis politiques, que ce fût le parti français, le parti anglais ou le parti russe, les exprimaient.

Les refus répétés du souverain d'accéder à ces demandes entraînèrent une radicalisation. On recourut donc à la conspiration. Cette forme d'action politique n'était pas nouvelle en Grèce. Elle avait précédé et accompagné la guerre d'indépendance. Les premiers gouvernements grecs, comme celui de Kapodistrias avaient dû l'affronter. Jamais les conspirations n'avaient vraiment disparu. Cependant, ici, le mouvement fut beaucoup plus important et déboucha sur le 3 septembre 1843.
Les principaux conspirateurs étaient Andréas Metaxás, André Loutos, Constantin Zographos, M. Soutsos et R. Palamidis. Ils avaient réussi à convaincre des officiers de se joindre à eux, principalement le colonel Dimitrios Kallergis (Commandant de la cavalerie d'Athènes), le colonel Skarvelis (Commandant de l'infanterie d'Athènes) et le colonel Spyromilios (Commandant de l'Académie Militaire). Ainsi, les conspirateurs étaient sûrs du soutien de l'armée.
L'idée était d'agir vite pour mettre le Palais devant le fait accompli. Une première date fut choisie : le 25 mars 1844, anniversaire du soulèvement contre les Ottomans. La constitution serait alors apparue comme la conséquence logique et nécessaire de l'indépendance.

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