Giromagny

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Giromagny
Carte de localisation de Giromagny
Pays France France
Région Franche-Comté
Département Territoire de Belfort
Arrondissement Arrondissement de Belfort
Canton Giromagny
(chef-lieu)
Code Insee 90052
Code postal 90200
Maire
Mandat en cours
Jean Lefevre
2008-
Intercommunalité Communauté de communes la Haute Savoureuse
Latitude
Longitude
47° 44′ 33″ Nord
         6° 49′ 35″ Est
/ 47.7425, 6.82638888889
Altitude m (mini) – m (maxi)
Superficie 5,65 km²
Population sans
doubles comptes
3 300 hab.
(1999)
Densité 584 hab./km²

Giromagny est une commune française, située dans le département du Territoire de Belfort et la région Franche-Comté. Elle est le chef-lieu du Canton de Giromagny.

Ses habitants sont appelés les Giromagniens.

Sommaire

[modifier] Géographie

Giromagny et le massif du Ballon d'Alsace
Giromagny et le massif du Ballon d'Alsace

Giromagny se trouve sur la route de Belfort au Ballon d'Alsace, à l'entrée de la vallée de la Savoureuse au pied des Vosges. L'altitude moyenne de la ville est environ 470 mètres. La superficie de son territoire est de 565 hectares.

Les communes limitrophes sont Lepuix-Gy, Vescemont, Auxelles-Haut, Rougegoutte, Chaux et Auxelles-Bas

Giromagny est à 13 kilomètres de Belfort.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1790 1800 Jean-Pierre Zeller - -
1800 1800 Jean-François Demenus - -
1800 1808 Jean-Baptiste Lamielle - -
1808 1813 Jean-Pierre Zeller - -
1813 1816 Pierre-François-Ferréol Zeller - -
1817 1838 Jean-Baptiste André - -
1838 1845 Ferdinand-André Boigeol - -
1845 1848 Claude-Jacques-Désiré Zeller - -
1848 1848 Jean-Baptiste-Germain Lamboley - -
1848 1859 Ferdinand-André Boigeol - -
1859 1863 Claude-Jacques-Désiré Zeller - -
1863 1867 Ferdinand-André Boigeol - -
1867 1881 Charles Boigeol - -
1877 1877 Julien-Xavier Zeller - -
1881 1882 Louis Boigeol - -
1882 1884 Julien-Xavier Zeller - -
1884 1895 Louis Boigeol - -
1895 1919 Paul Warnod - -
1919 1944 Émile Lardier FR Député, président du conseil général
1944 1947 Alfred Hartmann - -
1947 1971 Jean-Ernest Boigeol - -
1971 1989 Jean Singer - -
1989 1995 Roland Mozer - -
1995 2008 Gilles Roy - -
2008 Jean Lefevre - -

[modifier] Démographie

  • v. 1882 :
    • Population : 3 156
Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
. . . . 3 226 3 300
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Histoire

À l'origine, le village dépendait de la paroisse de Rougegoutte. Avec le développement de l'exploitation des mines de la vallée et surtout le fait que la plupart des mineurs saxons, bavarois ou tyroliens, ne parlaient pas le français, une nouvelle paroisse vit le jour en 1569. Elle fut rattachée dès lors au diocèse de Besançon.

L'essor de Giromagny date de la fin du Moyen Âge avec le début de l'exploitation des mines d'argent, plomb et cuivre par les Habsbourg, alors seigneurs du Rosemont. L'activité des mines s'est poursuivie jusqu'au XVIIIe siècle, avec un fort ralentissement pendant la Guerre de Trente Ans. En 1648 le cardinal de Mazarin devient propriétaire des mines de Giromagny, ce qui n'empêche pas leur déclin et un fort ralentissement économique de la ville qui durera jusqu'au Premier Empire.

En 1813 les frères Boigeol installent une filature mécanique puis, en 1820 un tissage de 40 métiers à bras fabriquant du calicot. Par la suite, l'installation d'une machine à vapeur permettra le fonctionnement de métiers à tisser mécaniques en compensant l'irrégularité de la fourniture d'énergie hydraulique de la rivière la Savoureuse. En 1868 les différentes usines Boigeol employaient plus de 1000 personnes qui tissaient en 1882 des toiles de chanvre, lin et coton sur 310 métiers mécaniques et de nombreux autres métiers à bras. La ville, qui comptait 3156 habitants en 1881, comprenait en outre une scierie et une tannerie, des tuileries et des moulins.

Le fort Dorsner, construit entre 1875 et 1889 suivant les plans du général Séré de Rivières, complète au nord la ceinture de fortification construite autour de Belfort.

La voie de chemin de fer qui relie en 1883 Giromagny à la ligne Belfort-Paris permet non seulement d'alimenter en charbon les machines à vapeur de l'industrie textile et d'en exporter les produits, mais aussi de transporter plus de 40000 voyageurs par an quatre ans plus tard. Fortement concurrencé par la route, le trafic voyageur a cessé en 1938. Le dernier tissage cessa ses activités en 1958 et la filature ferma en 1978. Actuellement, Giromagny vit surtout grâce à l'activité de sa préfecture, Belfort.

[modifier] Patrimoine religieux

L'église actuelle a été construite vers 1860 pour remplacer le bâtiment précédent qui datait de 1569. Elle est consacrée à Saint Jean-Baptiste et à Sainte Barbe, protectrice des mineurs.

[modifier] Patrimoine civil

  • Musée de la Mine
  • Maison Mazarin
  • Nombreuses fontaines
  • Fort Dorsner, récemment restauré et aménagé pour la visite fait partie des fortifications de défense de la Trouée de Belfort.

[modifier] Histoire postale

Lettre de Giromagny du 10 avril 1873
Lettre de Giromagny du 10 avril 1873

L'histoire postale de Giromagny conserve la trace de la Guerre franco-allemande de 1870 et du changement de département qui en a résulté.

Un bureau de poste a été ouvert à Giromagny en 1843 alors que la ville était rattachée au département du Haut-Rhin.

En 1852, il lui a été attribué un numéro d'Oblitération par losange petits chiffres 1398, et en 1863 le numéro gros chiffre 1656.

À la suite de la guerre de 1870, Giromagny a changé de département (Territoire de Belfort) mais l'administration postale a conservé le cachet à date initial (mention 66 pour Haut-Rhin).

En 1928, il a bénéficié d'une machine Daguin qui demandait de présenter la ville par un slogan sur quatre lignes d'une dizaine de caractères :

  • GIROMAGNY / SON AIR PUR / CENTRE DE / TOURISME

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Duclos, Dictionnaire général des villes, bourgs, villages, hameaux et fermes de la France, Ed. Lécrivain et Toubon, Paris, 1857