Ginette Skandrani

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Ginette Skandrani (née Ginette Hess en 1938) est française d'origine alsacienne et juive[1], épouse d'un Tunisien.

Sommaire

[modifier] Activités politiques

Ginette Skandrani est présidente de l'association La Pierre et l'Olivier, qui revendique la création d'un État palestinien multi-confessionnel sur l'ensemble du territoire constitué par Israël et les Territoires palestiniens. Elle est aussi la co-éditrice de la "vraie-fausse" interview Manifeste judéo-nazi d'Ariel Sharon[2].

Ginette Skandrani considère en effet Israël (désigné par elle sous le vocable "État sioniste") comme un État illégitime et ethnique, création des occidentaux qui ont spolié les Palestiniens de leur terre, sous prétexte qu’il fallait caser les juifs qui avaient échappé aux camps nazis. Cet État doit selon elle disparaître pour permettre le retour de tous les Palestiniens sur leur terre et la naissance d'un État de Palestine sur la terre historique de la Palestine. Dès lors, pour elle, l'Intifada est une résistance qui doit être soutenue dans toutes ses composantes, car c'est la lutte de libération d'une terre confisquée, que la cause est juste, et que les moyens qu'ils emploient sont les leurs. Dans cette optique, les accords d'Oslo sont considérés comme un moyen de liquidation de l'Intifada et tout acte usuellement considéré comme terroriste en occident devient un acte de résistance.

Selon Ginette Skandrani, l'élection du Hamas est démocratique et légitime, et les réductions des aides occidentales injustifiées.

Ces réductions d'aides sont décrites comme une tentative de punir les Palestiniens d'avoir "mal voté", et les États-Unis et Israël avec la complicité de l'Europe veulent continuer à les décimer en les affamant[3],[4]

Ginette Skandrani a par ailleurs participé à la fondation du comité de soutien à l'humoriste Dieudonné pour l'élection présidentielle de 2007[5]

[modifier] Polémiques

Membre fondatrice des Verts, elle en a été exclue en 2005 pour ses apparitions sur le site négationniste Aaargh (interdit en France), pour sa participation au journal tunisien L'Audace édité par Slim Bagga[6] ainsi que pour son soutien au négationniste Roger Garaudy[7].

Ginette Skandrani a été mise en cause pour sa présence répétée aux côtés du fondateur du Parti des musulmans de France Mohamed Ennacer Latrèche[8] et de l'ex-universitaire Serge Thion, pour son soutien au Hamas, ainsi que son soutien à María Poumier[9].

Sur le site Primo-Europe, Jean-Pierre Chemla l'accuse d'être une "négationniste exemplaire". Il souligne qu'elle "fait bien attention à ne jamais proférer de propos directement négationnistes", décrit au travers de sa biographie les liens de Ginette Skandrani avec la "nébuleuse (...) d'où se dégage (...) un négationnisme servant parfois de soutien à la cause palestinienne"[10].

Les accusations à son encontre sont relayées par des organisations opposées à la politique israélienne. Pierre Stamboul, président de l'Union juive française pour la paix la décrit comme appartenant à un "courant antisémite d'extrême gauche" et lui reproche d'avoir "accusé Michel Warschawski et Olivia Zémor d’être des agents du Mossad[11]. Dans un communiqué du 29 novembre 2004, l'association CAPJPO-EuroPalestine déclare à son sujet : "Ginette Skandrani, antisémite et négationniste connue, (...) se répand en propos dégoûtants sur des sites internet.[12]. Un article du quotidien Le Monde (22 février 2005) la définit comme «proche du négationniste tunisien Mondher Sfar»[13].

L'intéressée se défend d'être négationniste[14] et qu’elle n’a « jamais été antisémite », seulement favorable à « un seul État démocratique en Israël-Palestine »[15], association dont elle fait partie au côté d'Israël Shamir.

[modifier] Agressions et menaces de mort

Au cours des années 2002-2003, elle figure parmi une douzaine de personnalités[16] menacées de mort pour leur engagement pro-palestinien[17]. L'instruction est relancée en février 2004 après l'arrestation d'un suspect.

Elle est victime, le mercredi 25 octobre 2006 d'une agression à son domicile parisien de la part de deux jeunes hommes cagoulés et armés qui la rouent de coups après l'avoir jetée au sol. Amenée à l’hôpital Saint-Antoine, Mme Skandrani recevra des points de suture à l’arcade sourcilière et au cuir chevelu[18].

[modifier] Faits divers

Le 4 juin 2006, Ginette Hess-Skandrani est interpelée lors d'une manifestation « en solidarité avec le peuple palestinien », organisée à l'appel d'associations telles que La Pierre et l'Olivier, AZLS, le Comité Cheikh Yassine, le Collectif de la communauté tunisienne en Europe et les collectifs Guantanamo et Dieudonné[19], la manifestation n'ayant pas reçu d'accord préfectoral pour motif de préservation de l'ordre public. Le Collectif de la communauté tunisienne en Europe dénonce par la voix de Mondher Sfar ce qu'il qualifie d'« interpellations abusives »[20], tandis que Ginette Skandrani critique les mesures préfectorales qui répondent selon elle à des « pressions d'associations juives telles que la LICRA et le CRIF »[21].

[modifier] Publications

  • Article : "Conférence mondiale contre le racisme" sur la conférence de Durban [15].
  • Articles sur le blog basta ! [16]

[modifier] Notes et références

  1. Enregistrement de Skandrani hébergé par le site www.proche-orient.info [1]
  2. Xavier Ternisien, "Un pamphlet antisémite circule dans les milieux propalestiniens radicaux" dans Le Monde du 16 juin 2002 repris le site moise.sefarad.org [2]
  3. Extraits de Décolonisation de la Palestine, un de ses textes sur le sujet. Les documents se trouvent sur le site de l'Aaargh interdit en France. Le extraits sont repris d'un article de Johanne Gurfienkiel, secrétaire général de la CICAD, "Un collectif envisage de lancer l'initiative de Lausanne", 24 mai 2004 et publié sur le site www.col.fr de la communauté juive francophone les reprend ici : [3]
  4. Article du 17 mai 2006 où elle réagit au procès de Raphaël Schoemann et publié sur quibla.net [4]
  5. Site officiel de Dieudonné M'bala M'bala [5]
  6. Luiza Toscane, "Aspects actuels du négationnisme en Tunisie", 25 juin 2003, tiré du site www.reveiltunisien.org [6]
  7. Alain Auffray, journaliste à Libération, "Une verte trop brune exclue du parti", 2 juin 2005, tiré du site www.pdpinfo.org [7]
  8. Cecilia Gabizon, "Très faible mobilisation des partisans du voile", article de figaro.fr repris sur le site www.precoces.org [8]
  9. Article de l'Arche (janvier-février 2004), "Israël Shamir, l'antisioniste qui venait du froid", repris par http://www.phdn.org/antisem/antision/Arche551-552-Shamir.htm]
  10. Jean-Pierre Schemla, "Ginette Skandrani : une négationniste « exemplaire »", 14 mai 2005, tiré du site www.primo-europe.org [9]
  11. Pierre Stambul, Vice-président UJFP, "Antisémitisme : réalité et instrumentalisation", 26 novembre 2005, tiré du site de l'ujpf [10]
  12. Communiqué EuroPalestine du vendredi 29 octobre 2004 (?), "Dieudonné sur une pente très glissante", tiré du site d'EuroPalestine [11]
  13. «Dieudonné s'empêtre dans l'antisémitisme au nom des Noirs», par Ariane Chemin, Le Monde 22 février 2005
  14. Ginette Skandrani, "Réponse de Ginette Hess Skandrani sur le révisionnisme historique", non daté, tiré du site www.aredam.net [12]
  15. Bureau de l'association un-État-démocratique, tiré de leur site[13], voir aussi Accusée Skandrani, levez-vous !, article de Fausto Giudice défendant Ginette Skandrani
  16. Eyal Sivan, Isabelle Coutant-Peyre, Ginette Hess-Skandrani, Maria Poumier, Lucien Bitterlin, Monique Chemiller-Gendreau, Alain Lipietz, Gilles Munier, José Bové, Mondher Sfar, Jean-Claude Willem
  17. Gilles Munier, "L'affaire Schoemann bientôt jugée", 3 janvier 2006, tiré du site fr.altermedia.info [14]
  18. Sources : Collectif Bellaciao et Fauto Giudice, trésorier de l'AZLS
  19. Texte signé Christian Cotten et s'adressant à Nicolas Sarkozy.
  20. Arrestation de militants pro-palestiniens à Paris ››› voxnr.com
  21. La manif interdite