Gilles Poux

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Gilles Poux est né le 7 juin 1957 à Capdenac (Aveyron). Courneuvien depuis 25 ans, il est le maire communiste de la Courneuve depuis octobre 1996. Il a une fille.

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[modifier] Parcours scolaire et professionnel

Gilles Poux a été élève au lycée polyvalent de Decazeville (Aveyron). De 1976 à 1978 il prépare et réussit un BTS Technique à Marseille de 1976 à 1978. Ensuite, il a poursuivi ses études à l’Université de Toulouse II – Le Mirail en 1979, puis à Nanterre en 1980.

De 1980 à 1981, Gilles Poux satisfait à ses obligations militaires à Provins (Seine-et-Marne). Le 11 janvier 1982, il est embauché technicien à l'usine Babcock, aujourd'hui devenue friche industrielle.[1]

[modifier] Parcours militant

Lycéen, Gilles Poux participe au mouvement lycéen de 1975 contre la réforme Haby. À la même période, il participe aux manifestations du Larzac, contre la décision d'y agrandir le camp militaire. Étudiant, il devient responsable de l’Union des étudiants communistes (UEC). Salarié de Babcock, il prend des responsabilités syndicales. Parallèlement il s'investit dans la vie politique locale en devenant de 1988 à 1995, secrétaire de la section du PCF de La Courneuve.

[modifier] Mandats électifs

  • Conseiller municipal de La Courneuve à partir de 1989 sur une liste d'union de la gauche conduite par James Marson.
  • 1er maire-adjoint le 1er mars 1995, délégué aux travaux et aux marchés publics.
  • 26 octobre 1996 il prend la succession de James Marson et devient maire.[2]
  • En 2001, il conduit la liste d'union de la gauche à La Courneuve, qui est élue au premier tour avec 57,47% des suffrages exprimés. Gilles Poux est réélu maire le 18 mars 2001.[3]
  • Vice-président de la communauté d'agglomération Plaine Commune depuis le 1er janvier 2005, date d'entrée de La Courneuve dans la communauté.

Le PCF l'a investi fin mars 2007 pour être candidat à la succession de Muguette Jacquaint pour l'élection législative 2007 sur la 3e circonscription de la Seine-Saint-Denis.[4] Arrivé en troisième position avec 17,99% des voix, il ne peut se maintenir au second tour.[5] Ainsi, ce vieux bastion communiste, circonscription de Waldeck Rochet puis de Jack Ralite, passe aux mains du PS.

En mars 2008, il est réélu maire au second tour.[6]

[modifier] Action municipale

Il fait organiser un référendum d'initiative locale (le 7 décembre 2003) pour permettre aux habitants de sa ville de faire le choix définitif d'adhésion à la communauté d'agglomération "Plaine Commune". Ouvert aux résidents étrangers de la ville, le vote est contesté par le préfet, mais le conseil municipal valide le choix des Courneuviens.[7] En 2006, il est à l'origine d'un référendum d'initiative locale sur le droit de vote et d'éligibilité aux élections locales des résidents étrangers dans la commune le 1er octobre 2006, lui aussi contesté par le préfet de Seine-Saint-Denis, à la suite d'un mouvement lancé par Saint-Denis.[8]

Gilles Poux a créé de nouveaux évènements dans la ville : la fête de la ville (première édition lors de la Coupe du Monde de football de 1998), « La Courneuve Plage » (à partir de 2005), « Un dimanche à la campagne » (à partir de 2006).[9]

À plusieurs reprises, il manifeste aux côtés des salariés de la ville. En particulier, il refuse la fermeture annoncée de l'usine Alstom-Rateau en 2003 et soutient les salariés en grève. Avec eux il obtient que le site de La Courneuve soit préservé.[10] Avec d’autres maires de gauche, il a pris des arrêtés anti-expulsions et anti-coupures d’électricité sur le territoire de la ville.

Il accélère et amplifie le renouvellement urbain commencé par son prédécesseur au milieu des années 1980. Depuis janvier 2005, et l'adhésion à Plaine Commune, il est le vice-président en charge du Renouvellement Urbain et de la Politique de la Ville.

En 2004, « Le Canard enchaîné » le met en cause en affirmant qu'il a bénéficié d'une attribution de logement en mai 2004 à l'OPHLM de La Courneuve (Office public municipal) alors que ses revenus ne le rendaient pas éligible à ce type de logement[11].

Gilles Poux doit accueillir en 2005 (suite au décès par balle du petit Sid Ahmed le 19 juin 2005), le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy, qui annonce qu'il veut « nettoyer la cité au Kärcher ». Après s'être d'abord vanté des avancées dues au ministre de l'intérieur[12], il dénonce par la la suite des engagements non tenus.[13]

[modifier] Articles connexes

[modifier] Sources

  1. Gilles Poux
  2. « Regards sur La Courneuve » n°109, novembre 1996. (Archives municipales de La Courneuve).
  3. « Regards sur La Courneuve » n°158, avril 2001. (Archives municipales de La Courneuve).
  4. Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, 2 avril 2007.
  5. Le site officiel du ministère de l'Intérieur de l'Outre-mer et des Collectivités Territoriales
  6. Nouveau conseil municipal, 16 mars 2008, ministère de l'Intérieur. Consulté le 24 mars 2008
  7. « Regards sur La Courneuve » n°185, octobre 2003. (Archives municipales de La Courneuve).
  8. « Regards sur La Courneuve » n°224, du jeudi 12 au mercredi 25 octobre 2006. (Archives municipales de La Courneuve).
  9. www.ville-la-courneuve.fr
  10. « Regards sur La Courneuve » n°218, du jeudi 15 au mercredi 28 juin 2006. (Archives municipales de La Courneuve).
  11. La maison maire était d'accord, Lauriane Gaud, Le Canard Enchaîné, 15 septembre 2004
  12. Après le meurtre de Sid-Ahmed > coup d’accélérateur aux dossiers locaux, Regards n°206, septembre 2005, http://www.ville-la-courneuve.fr/5_regards/206/regards.html
  13. « Regards sur La Courneuve », collection de juin 2005 à juin 2006 (Archives municipales de La Courneuve).