Gil Álvarez Carrillo de Albornoz

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Cardinal

Gil Álvarez Carrillo de Albornoz
Egidio Albornoz

de l’Église catholique
Image de Gil Álvarez Carrillo de Albornoz  Egidio Albornoz
Cardinal-évêque
de Sabina-Poggio Mirteto
Blason de Gil Álvarez Carrillo de Albornoz  Egidio Albornoz
Naissance 1310
à Cuenca (Espagne)
Ordination
sacerdotale
Consécration
épiscopale
1338
Évêque Archevêque de Tolède (Espagne)
Créé
cardinal
1350 par le
pape Clément VI
Décès 1367
à Viterbe (Italie)
 
Cardinal
Titre cardinalice
Collège cardinalice · Consistoire
Tous les cardinaux

Projet Catholicisme · Instructions

Gil Álvarez Carrillo de Albornoz (Cuenca, 1310 - Viterbo, 1367) est un cardinal espagnol qui fut également condottiere et homme d’état. Il est également connu sous le nom de Egidio Albornoz.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Ses années espagnoles

Gil Álvarez Carrillo de Albornoz est le fils de Don Garcia descendant du roi Alphonse V de León et de Teresa de Luna, de la maison royale d'Aragon.

Il est élevé à Saragosse et étudie ensuite le droit à Toulouse. La grande influence de sa famille le fait nommer très jeune archidiacre de Calatrava et membre du Conseil du roi. Le 13 mai 1338, il est nommé archevêque de Tolède, succédant ainsi à son oncle maternel Jimeno de Luna, qui l'avait fait entrer dans la carrière ecclésiastique.

En 1340 il participe à la campagne d'Alphonse XI de Castille contre les Mores, il sauve la vie du roi pendant la bataille du Rio Salado le 30 octobre 1340, et participe à la prise d'Algésiras en 1344. En tant qu’archevêque de Tolède il participe à deux synodes, l’un à Tolède en mai 1339, l'autre à Alcalá de Henares, en avril 1347. En 1343 le pape Clément VI l’envoie à Avignon pour négocier une concession d’impôt sur les revenus de l’Eglise pour les Croisades. Ses compétences militaires et diplomatiques le font remarquer par le pape qui le nomme cardinal en 1350. La même année, Pierre Ier de Castille dit le Cruel succède à son père Alphonse XI; sa mésentente avec le nouveau roi entraîne Albornoz à fuir l’Espagne pour ne jamais y revenir.

[modifier] Première campagne d’Italie

En 1353 Innocent VI l’envoie comme légat en Italie, à la tête d’une petite armée de mercenaires en vue de restaurer l’autorité papale sur les États pontificaux. Après avoir reçu l’appui de l’archevêque de Milan, Giovanni Visconti et de ceux de Pise, Florence et Sienne, il commence une campagne contre le seigneur de Viterbe Giovanni di Vico qui avait usurpé la plupart des territoires du Pape dans le Latium et en Ombrie. Giovanni di Vico est battu à la bataille de Viterbe le 10 mars 1354 et signe un acte de soumission.
Albornoz se déplace alors vers les Marches et la Romagne contre les Malatesta de Rimini et les Ordelaffi de Forlì. Il soumet ensuite les Montefeltro d’Urbino et les da Polenta de Ravenne ainsi que les villes de Senigallia et d’Ancône.
En 1355 il est nommé évêque de Sabina-Poggio Mirteto.
En 1357 il publie la Constitutiones Sanctæ Matris Ecclesiæ qui restera la constitution des États pontificaux jusqu’en 1816.

[modifier] Seconde campagne d’Italie

En 1357 il est rappelé à Avignon et est nommé Père de l’Eglise à son arrivée. Son séjour en Avignon fut court car Giovanni di Vico et Francesco II Ordelaffi menaçaient l’équilibre fragile de ses dernières conquêtes et avaient loué les services des Grandes compagnies du condottiere Konrad von Landau. Revenu en Italie Albornoz trouve un accord avec Landau qui force les Ordelaffi à se soumettre.
Il ne manquait plus que Bologne pour recréer les États pontificaux; quand la ville fut attaquée par Barnabé Visconti de Milan, son gouverneur, Giovanni Visconti d’Oleggio décida de la remettre à Albornoz.

À la mort de Innocent VI en 1362, Albarnoz fut pressenti pour lui succéder mais refusa la tiare. Le nouveau pape fut Urbain V qui signera un pacte avec Barnabé Visconti en 1364 pour pouvoir se consacrer à la Croisade contre les turcs.

[modifier] Ses dernières années

En tant que légat, Albernoz continua à agir pour la restauration du Pape à Rome tant par la force que par les intrigues mais Urbain V l’appréciait moins que son prédécesseur.
En 1367 Urbain V pris la route de Rome, Albornoz le reçu à Viterbe mais mourut peu après avant que Urbain V ne rentre dans Rome. Selon ses souhaits il fut d’abord inhumé dans la basilique de saint François à Assise et quatre ans plus tard ses restes furent transférés à Tolède.

[modifier] Héraldique

Les armes du cardinal Gil Albornoz se lisent : d'or à la bande d'azur.

[modifier] References

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes