George Bogle

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George Bogle (1747 - 1781) - fut un aventurier écossais et diplomate. Au Tibet George Bogle, émissaire de la Compagnie des Indes britanniques, rencontre à Shigatse le 6e Panchen Lama, Palden Yeshe. Bogle se lie d’amitié avec le panchen-lama, étudie la langue et les coutumes du pays et épouse une Tibétaine. Il meurt prématurément en 1781.

George Bogle fur le premier à établir des relations diplomatiques avec le Tibet et à tenter une reconnaissance par l'Empire chinois. Sa mission est toujours utilisée aujourd'hui comme point de référence dans les discussions entre Tibet et Chine.

George Bogle était le deuxième fils d'un riche marchand de Glasgow, George Bogle de Daldowie, un des Seigneurs du Tabac et de Anne Sinclair, une dame d'honneur de la haute bourgeoisie descendante directe de James I et James II d'Ecosse. Son père a eu des connexions vastes dans les propriété terrienne écossaise, le commerce, et l'élite gouvernementale, de même que les contacts de commerce à travers le l'Empire britannique. [1]

Les Ecossais de la haute bourgeoisie à qu'il a appartenu était en changement, au XVIIIe siècle, une caractéristique clée de l'état britannique. Leur fidélité politique a été souvent géré par le Mécénat. En particulier, Henry Dundas pouvait offrir les plus jeunes fils de la haute bourgeoisie les occasions de carrière dans la Compagnie anglaise des Indes orientales. Ceci fut une caractéristique significative dans la carrière de George.


Sommaire

[modifier] Formation et debut de carrière

Il est né en 1747, et était le plus jeune de ses trois frères. Son frère aîné John Bogle a eu finalement une plantation en Virginie alros que son autre frère, Robert Bogle, après l'échec d'une aventure d'affaires à Londres (la maison d'importation “Bogle and Scott”), a établi une plantation de coton à la Grenade. Ces deux derniers étaient intimement impliqué dans le commerce des esclaves noirs. Ses quatre soeurs ont épousé dans leur réseau de la haute bourgeoisie des commerçants, des "lairds" et des avocats. Sa mère est morte quand il avait treize ans. L'année suivante, il s'est inscrit à l'Université d'Édimbourg où il a étudié la logique. Il a complété son éducation, quand il a eu 18 ans, à l'académie privée de Enfield, près de Londres. Puis, il a passé six mois à voyager en France. Son frère Robert l'a pris alors comme commis dans ses bureaux de Londres de Bogle and Scott où il a passé quatre ans comme caissier.[2]

[modifier] Inde

Par l'utilisation de son réseau famillila, il a obtenu un rendez-vous comme écrivain dans le Compagnie anglaise des Indes orientales (EIC). En 1770, à l'époque de la famine du bengale de 1770, il a atterri à Calcutta, le centre de pouvoir britannique de l'Inde. Ses longues lettres, de même que ses écrits publiés dans des journaux montrent qu'il était un écrivain vif, amusant et perspicace. Les commentaires de ses collègues montrent qu'il a été un compagnon agréable, même amusant, si non parfois exubérant. Ces qualités ont influencé sans aucun doute Warren Hastings, le Gouverneur Général de l'EIC, quand il l'a nommé comme son secrétaire privé. Ses lettres montrent aussi, alors qu'il était conscient du soupçon général de corruption de l'époque (Hastings fût bientôt accusé de corruption), qu'il était déterminé de suivre son destin.

[modifier] Ambassadeur au Bhoutan et au Tibet

En 1773, Hastings a répondu à un appel à l'aide du Raja de Cooch Behar au nord du Bengale, dont le territoire avait été envahi par le Raja du Bhoutan. Hastings a accepté (à la condition que Cooch Behar reconnaisse la souveraineté britannique) et a battu les Bhoutanais en 1773. Il a choisi alors Bogle pour aller en mission diplomatique et d'information pour explorer le territoire inconnu au delà des frontières septentrionales du Bengale, incluant le Tibet, avec l'idéed'ouvrir des échanges commerciaux là-bas. Il y avait aussi un espoir d'établir de relations avec l'Empire chinois.

La série d'expédition de Bogle s'est déroulé en 1774 et était constitué par lui, un chirurgien d'armée nommé Alexander Hamilton, Purangir Gosain (un agent du Panchen Lama, un des dirigeants influent du Tibet à l'époque), et une escorte de serviteurs. Bogle a établi une très bonne relation personnelle avec Palden Yeshe le 6e Panchen Lama et a passé six mois dans ses palais, attendant le fonte des neiges. Il a été très frappé par ses expériences, notant dans son journal, 'Quand je regarde le temps que j'ai dépensé parmi les Collines il apparaît comme un rêve de fée.' En effet, ce pourrait être la publication des comptes de son voyage qui a établi le mythe du Tibet comme Shangri-La. Bogle, incidemment, a aidé le Panchen Lama à composer sa célèbre Géographie d'Inde, la patrie du bouddhisme.

Bogle est accueilli dans la résidence du Panchen Lama, le guide spirituel du Tibet à l'époque, le 8e Dalaï lama étant trop jeune. Bogle et le Panchen Lama parlent tous deux l'Hindoustani et purent discuter sans traducteur. Le Panchen Lama demande à Bogle si un conflit ne pourrait survenir entre la Russie et la Chine et songe à jouer dans cette éventualité un rôle de conciliateur, en tant que Lama[3].

Bogle épousera une parente du Panchen Lama, et deviendra son interlocuteur entre auprès des Britanniques.[4]

La mission au Tibet fut un succès diplomatique (mais non commercial), et a été commémoré par un portrait de Bogle en 1775 présenté (dans des habits tibétains) au Panchen Lama. Ce portrait, par Tilly Kettle, artiste de Calcutta, a été présenté selon l'opinion commune par Hastings à George III et est maintenant dans la Collection Royale. Dans la reconnaissance de l'alliance avec le Tibet, les Britanniques ont donné un terrain de Calcutta pour la construction d'un monastère bouddhiste demandé par le Panchen Lama.

[modifier] Overtures en Chine

Les espoirs pour une percée en Chine se sont reposés sur l'utilisation du Panchen Lama comme un intermédiaire avec l'Empereur de Chine Mandchou Qing, Qianlong, un dirigeant astucieux mais distant qui considérait le monde entier comme tributaire. En 1780, Lobsang Yeshe a visité Pékin où il fut près d'obtenir un passeport pour Bogle. Qianlong lui a présenté une urne dorée pour l'usage dans les cérémonie de loteries et la bienveillance a semblé suggérer qu'un passeport ait été distribué. Cependant, il est mort de la variole cette même année. Ce ne fut pas avant 1793, qu'un émissaire britannique, George Macartney, fut, très sceptiquement, reçu par l'Empereur chinois.

[modifier] Mort

L'année suivante, 1781, Bogle a glissé en sortant de son bain sur son toit à Calcutta et mort des blessures. Il n'avait jamais été marié, mais laissa derrière lui un fils, George, et deux filles, Martha et Marie, le dernier, selon la tradition de famille, fille d'une mère tibétaine. Les deux filles ont été renvoyé à Maison de Daldowie, où elles ont été elevés incognito.[5]


[modifier] Les legs de la mission de Bogle

La mission de Bogle a des échos aujourd'hui. Le gouvernement chinois l'a utilisé sur les sites web officiels pour suggérer que la Grande-Bretagne ait reconnu la souveraineté chinoise sur le Tibet. Ils décrivent la rencontre du Panchen Lama comme une prosternation en soumission à la Chine. Les Tibétains affirment qu'il s'agissait de la rencontre entre un élève (l'Empereur) et un maître révéré (le Panchen Lama).

Selon Asia Times Online, en 1995 la recherche du 11e Panchen Lama a culminé avec la proclamation par le gouvernement tibétain en exil puis Pékin de 2 candidats enfant rival, et les officiels chinois ont présenté l'urne de Qianlong comme un symbole de légitimité et de souveraineté, le plaçant physiquement au coeur même de la mise en scène de leur cérémonie. Pendant ce temps, le candidat du Dalai Lama a été placé en détention par les autorités chinoises. Il est décrit par les associations de défense des Droits de l'Homme comme le plus jeune prisonnier politique dans le monde. Personne ne sait actuellement où il se trouve.

[modifier] Bibliographie

  • Bogle, George, Hamilton, Alexander, and Lamb, Alastair. Bhutan and Tibet : the travels of George Bogle and Alexander Hamilton, 1774-1777. Hertingfordbury : Roxford Books, 2002
  • Markham, Clements R. (editor). Narratives of the Mission of George Bogle to Tibet, and of the Journey of Thomas Manning to Lhasa, edited, with notes, and introduction and lives of Mr Bogle and Mr Manning. London 1876. Reprinted: New Delhi, Manjusri Pub. House, 1971.
  • Teltscher, Kate. (2004). "Writing home and crossing cultures: George Bogle in Bengal and Tibet, 1770-1775." In: A New Imperial History: Culture, Identity and Modernity in Britain and the Empire, 1660-1840, edited by Kathleen Wilson, Cambridge University Press, Cambridge 2004. ISBN 0521007968; ISBN 9780521007962
  • Teltscher, Kate (2006). The High Road to China: George Bogle, the Panchen Lama, and the First British Expedition to Tibet, pp. 244-246. Farrar, Straus and Giroux, New York. ISBN 978-0-374-21700-6. [6]

[modifier] Notes et références

  1. Teltscher, Kate. (2006). The High Road to China: George Bogle, the Panchen Lama and the First British Expedition to Tibet, p. 26. Bloomsbury, London, 2006. ISBN 0374217009; ISBN 978-0-7475-8484-1; Farrar, Straus and Giroux, New York. ISBN 978-0-374-21700-6
  2. Teltscher, Kate. (2006). The High Road to China: George Bogle, the Panchen Lama and the First British Expedition to Tibet, p. 27. Bloomsbury, London, 2006. ISBN 0374217009; ISBN 978-0-7475-8484-1; Farrar, Straus and Giroux, New York. ISBN 978-0-374-21700-6
  3. Le Tibet - De Marco Polo À Alexandra David-Néel, Michael Taylor, Payot, Office du Livre, Fribourg (Suisse), 1985, ISBN 2-82640-026-6
  4. Chronologie de l'histoire du Tibet
  5. Teltscher, Kate. (2006). The High Road to China: George Bogle, the Panchen Lama and the First British Expedition to Tibet, pp. 234-235; 252-253. Bloomsbury, London, 2006. ISBN 0374217009; ISBN 978-0-7475-8484-1; Farrar, Straus and Giroux, New York. ISBN 978-0-374-21700-6
  6. Diplomatic baggage


[modifier] Liens Externes

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