Gabriele Veneziano

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Gabriele Veneziano, né à Florence le 7 septembre 1942, est un physicien italien.

Co-inventeur de la théorie des cordes, Gabriele Veneziano est actuellement professeur à la division de physique théorique du CERN depuis 1976. Membre de l'Accademia dei Lincei, membre de l'Accademia delle Scienze et associé étranger de l'Académie des sciences, il a obtenu le prix Pomeranchuk, le prix D. Heinemann de l'APS et le prix Fermi de la SIF. Il est aussi le lauréat 2006 de la médaille Albert Einstein délivrée par la Société Albert Einstein et en 2007 de la médaille Oskar Klein remise après avoir delivré à Stockholm la conférence annuelle in memoriam. Il a donné sa leçon inaugurale au Collège de France le 17 février 2005.

[modifier] La leçon inaugurale

Gabriele Veneziano a commencé par établir ce qu'il nomme « espace des théories » formé de 3 axes, l'un porte G (constante de gravitation), le deuxième 1/c (inverse de la vitesse de la lumière), le dernier h (constante de Planck) en invitant chacun à l'expérience de pensée consistant à changer les valeurs de ces constantes. Ainsi :

  • Pour G=0, 1/c = 0 et h = 0 on se trouve en mécanique galiléenne, celle par exemple des boules de billard sur une table de billard ;
  • Pour G>0, 1/c = 0 et h = 0, on se trouve en mécanique newtonienne ;
  • Pour G=0, 1/c > 0 et h = 0, on se trouve en relativité restreinte ;
  • Pour G>0, 1/c > 0 et h = 0, on se trouve en relativité générale ;
  • Pour G=0, 1/c = 0 et h > 0, on se trouve en mécanique quantique ;
  • Pour G=0, 1/c > 0 et h > 0, on se trouve en mecanique quantique relativiste.

Le but est bien entendu de parvenir à une théorie où l'on pourra prendre en compte les trois valeurs G, 1/c et h comme non nulles et regarder ce qui en résulte pour chaque univers correspondant, en particulier le nôtre pour les valeurs que nous mesurons de ces trois paramètres.

Dans cette leçon inaugurale, Veneziano insiste sur le fait que la plupart des singularités prévues au cours des âges par des modèles physiques (catastrophe de l'ultraviolet, instabilité de l'atome de Bohr, etc.) ont disparu, une large partie d'entre elles ayant été éliminées par la mécanique quantique. Les deux singularités constituées par le big bang et les trous noirs, où cette mécanique quantique n'est pas prise en compte, pourraient éventuellement, selon lui, se voir à leur tour éliminées par des théories plus complètes.