Gabriel Cohn-Bendit

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Gabriel Cohn-Bendit, dit « Gaby », de son nom complet Jean-Gabriel Cohn-Bendit, né en 1936, est un militant de l'éducation alternative, fréquentant les cercles de l'extrême gauche puis de l'ultra-gauche dans les années 1960-70 ; il a été un moment adhérent des Verts où il n'a jamais exercé de responsabilités. Il est également connu comme le frère de Daniel Cohn-Bendit.

Sommaire

[modifier] Biographie

Né en France où sa famille, d'origine juive allemande, avait fui le nazisme, il est, contrairement à son frère cadet Daniel Cohn-Bendit, de nationalité française. Il effectue une carrière dans l'Éducation nationale comme professeur d'allemand à Saint-Nazaire.

Dans un article de 1979 du journal Libération [1], alors qu'il s'était engagé dans la défense de Robert Faurisson Gabriel Cohn-Bendit définissait son parcours en ces termes : « Juif d'extrême gauche, libertaire pour tout dire, je tiens à affirmer quelques principes auxquels je tiens d'autant plus aujourd'hui que tous ceux auxquels j'ai cru pendant vingt ans se sont effondrés les uns après les autres (il est long le chemin qui, du jeune communiste, opposant en 1956, m'a mené, ma dose de scepticisme augmentant à chaque étape, à des idées libertaires en passant par le trotskisme, l'ultra-gauche). »

Selon le site du Haut-conseil de coopération internationale[2] en 1981, il participe à la fondation du Lycée expérimental de Saint-Nazaire, où il enseigne jusqu'en 1997. En 1987-88, il est enseignant au lycée français de Ouagadougou. Détaché de l'Éducation nationale, il fonde ensuite le GREF (Groupement des retraités et éducateurs sans frontière) où il reste jusqu'en 1996. Investi dans de multiples activités associatives, souvent présenté comme un « infatigable militant de l'éducation alternative », se présentant lui-même comme un libéral-libertaire, il est nommé par Jack Lang en 2001 au Conseil national de l'innovation et en démissionne lorsque Luc Ferry était ministre, entrainant avec lui 17 des 31 membres qui composent le conseil.

En 2006, Gabriel Cohn-Bendit est proche de Noël Mamère. Au mois de mai 2006, il se prononce en faveur de la candidature de Ségolène Royal en ces termes « Pour être cohérent et faire en sorte que Ségolène soit désignée comme candidate, je vais, à 70 ans, signer un Contrat nouvel encartement (CNE) au PS, Contrat à durée (très) déterminé (CDD). Bien sûr ce texte voudrait donner à d’autres l’envie de faire de même, et si je ne peux pas, à mon âge et après 50 ans de vie politique et de multiples encartements, signer un Contrat premier encartement (CPE), j’appelle les jeunes à le faire. »[3]

[modifier] Gabriel Cohn-Bendit et l'affaire Faurisson

Le négationniste Robert Faurisson se fait connaître en 1979, lors de la publication dans le journal Le Monde d’un article dans lequel il met en cause l'existence des chambres à gaz homicides. Dans la polémique qui s'en suit, Gabriel Cohn-Bendit prend la défense de Faurisson dans une tribune du journal Libération [1]. en ces termes : « Ce que je me refuse à faire, y compris aux néo-nazis, je ne suis pas prêt à accepter qu'on le fasse à des hommes comme Rassinier ou Faurisson dont je sais qu'ils n'ont rien à voir avec eux, et le procès intenté à ce dernier me rappelle plus l'Inquisition qu'une lutte contre le retour du pire. ». En 1981, il témoigne en faveur de Faurisson, non pour défendre les idées de ce dernier mais pour défendre la liberté d'expression[réf. nécessaire].

[modifier] Condamnation

Gabriel Cohn-Bendit, a été condamné en appel le 6 octobre 2005, pour avoir affirmé quelques jours avant les présidentielles dans un article[4] de Libération du jeudi 4 avril 2002, p. 5 que l'organisation Lutte ouvrière obtenait un financement illégal d'entreprises[5].

[modifier] Publications

  • Le gauchisme, remède à la maladie sénile du communisme, Le Seuil, 1969 (avec Daniel Cohn-Bendit)
  • Intolérable intolérance, Éditions de la Différence, 1981 (avec E. Delcroix, C. Karnoouh, V. Monteil, J. L. Tristani)
  • Nous sommes en marche, Flammarion, 1999
  • Lettre ouverte à tous ceux qui n'aiment pas l'école", Éditions Little big man, 2003

[modifier] Références

  1. ab Gabriel Cohn-Bendit, Question de principe, Libération, 5 mars 1979
  2. Site du Haut-conseil de coopération internationale
  3. Les éléphants barrissent, la caravane Royal passe…
  4. « Arlette n’est pas une sainte »
  5. Archives

[modifier] Liens externes

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