Florent Joseph Duquesnoy

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Florent Joseph Duquesnoy (1761-1801), est un général français.

Frère de Ernest Dominique François Joseph Duquesnoy. Ancien de la gendarmerie royale à Nancy, Capitaine au 4e bataillon des volontaires du Pas-de-Calais en 1792, général en juillet 1793, vainqueur de François de Charette le 10 février 1794 et blessé à Légé, il fut suspendu de ses fonctions sous la réaction thermidorienne. Il se distingua à 3 reprises sur une période de 12 mois, de février 1793 à février 1794.

Tout d'abord à la bataille d'Hondschoote près de Dunkerque, à la tête de ses cavaliers il inaugura une nouvelle tactique consistant à passer derrière les lignes ennemies en jouant sur la vitesse et la surprise, au point d'inquiéter les représentants venus suivre la bataille. Ses actions furent considérées comme décisives et entraînèrent sa promotion au grade de général de brigade par Carnot, malgré l'opposition de son frère Ernest, le conventionnel qui le considérait comme un incapable.

Le choix de Carnot se révéla judicieux car l'action de Duquesnoy fut à nouveau décisive à la bataille de Wattignies au sud de Maubeuge le 16 octobre 1793. Paris était tellement inquiet du sort de cette confrontation contre le meilleur général de l'époque, le maréchal Clairfayt, que la décision fut prise de précipiter l'exécution de la reine Marie-Antoinette ce 16 octobre 1793. Napoléon considérait cette bataille comme la principale de toute la révolution.

Duquesnoy se signalera une 3e fois de manière curieuse en février 1794. Étant désigné pour commander toutes les opérations en Vendée, il refusa le commandement sous prétexte de mauvaise santé. Il ne put refuser le commandement de l'armée du Nord (les vainqueurs de Wattignies) et utilisera une ruse pour désobéir au général Turreau. Il fut le seul général républicain à ne pas vouloir se battre contre les femmes et les enfants, fussent-ils vendéens et royalistes. Pour y parvenir, lorsqu'il fut confronté à près d'un millier de civils fuyant les combats près de Lège, il donnera l'ordre à ses hommes de s'arrêter et d'attendre ses ordres, laissant s'enfuir les civils, cette fois très inquiets de ne pas être poursuivis et égorgés par les troupes républicaines. Ensuite, Duquesnoy fit rédiger une missive à Turreau, qu'il méprisait, pour lui annoncer qu'il était entouré de bandits royalistes, de femmes et d'enfants et qu'il attendait des ordres écrits de Turreau. La réponse écrite violente de Turreau, conservée aux archives nationales, constitue le meilleur brevet d'humanité attribué au general Duquesnoy. Dénoncé comme traître à la patrie par Turreau et plusieurs autres généraux, il ne dut sa survie qu'aux événements de l'été 1794 avec la chute de Robespierre.

On le mit à la retraite en janvier 1796 et contrairement au livre historique de Michelet(souvent romancé), il ne mourut pas aux Invalides mais chez sa sœur, Marie-Antoinette Huret, à Aix-Noulette dans le Pas-de-Calais ou il est enterré (acte de décès de la paroisse). Il se trouvait alors dans la plus grande misère ne touchant pas sa pension de général malgré plusieurs demandes dont les originaux se trouvent aux Archives nationales. Son principal biographe fut Henri Mayeur, historien regionaliste de Aix-Noulette.