Flobart

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Flobart à Audresselles
Flobart à Audresselles

Le flobart (parfois écrit "flobard") est un bateau d'échouage capable de flotter dans moins de trente centimètres d'eau et utilisé pour la pêche sur la côte d'opale de Berck à Calais jusqu'à la fin du XXe siècle, et notamment à Audresselles et à Wissant.

Portant un nom tiré du mot saxon "Vlot bar" (flottant), et construit avec des gabarits amovibles selon une technique développée à partir des drakkars scandinaves, le flobart est constitué de planches en bois d'orme cintrées et superposées assemblées par des clins (rivets) en cuivre.

Avec une proue très large, il peut supporter le choc des déferlantes au moment de son déséchouage. La poupe plate permet à deux hommes de le pousser avec le dos en s'arc-boutant pour le faire glisser sur des rondins posés sur la plage.

Au XIXe siècle, il naviguait encore essentiellement à la force des bras de ses dix rameurs, n'utilisant la voile que vent arrière. Ce n'est que sous le Second Empire, avec l'arrivée de la dérive rentrante inventée par les Américains, que les flobarts pourront remonter le vent.

Actuellement, les plaisanciers utilisent des flobarts en fibres et résine synthétiques, reproduisant la forme des anciens flobarts en bois.

On peut encore voir d'authentiques flobarts en bois à Audresselles, exposés le long de la route départementale (rue Pierre de Wissant) et au musée de l'association "flobarts des deux caps" à Wissant.

[modifier] Source principale

La Voix du Nord du 25 janvier 2006 page 1401, conférence d'Yves Brogniart.

On trouve déjà une ressemblance des flobarts avec les bateaux des Vénètes (des gens du Morbihan) dans la Guerre des Gaules, livre 3, chap. 14, de Caius Jules César : "leur carène était beaucoup plus plate que celle de nos vaisseaux, pour qu'ils ne craignent pas de s'échouer ; leur proue et leur poupe étaient très relevées, en raison de la hauteur des vagues et de la violence des tempêtes ; le bateau était entièrement en chêne pour supporter les chocs et les fatigues ; les traverses, d'un pied d'épaisseur, étaient assujetties par des chevilles de fer ("claves") de l'épaisseur d'un pouce..."