Firmin Abauzit

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Firmin Abauzit, écrivain français (1679, Uzès - 1767, Genève)

Il est né à Uzès de parents protestants et serait un lointain descendant d'un médecin arabe [origine aujourd'hui controversée : le nom Abauzit existe en provençal dans lequel il signifie le simple] . Après avoir fait de brillantes études à Genève, où sa famille s'était réfugiée après la révocation de l'édit de Nantes, il visita l'Allemagne, la Hollande, et l'Angleterre, fit connaissance avec les savants les plus distingués, tels que Bayle et Newton, et gagna leur estime et amitié. De retour à Genève, il vécut dans la retraite et se rendit familières toutes les connaissances humaines : la physique, les sciences, l'histoire, les antiquités. Il était en correspondance avec les hommes les plus célèbres, qui le consultaient sur les questions les plus difficiles. Son goût pour l'indépendance lui fit refuser une chaire à l'académie de Genève, mais il accepta à la place de bibliothécaire-adjoint sans appointement, et sut, en puisant le riche trésor dont la garde lui était confiée, seconder son collègue Léonard Baulacre.

On connait l'éloge qu'en fait Jean-Jacques Rousseau, dans une note de la Nouvelle Héloïse : "Non, ce siècle de la philosophie ne passera pas sans avoir produit un vrai philosophe; j'en connais un, un seul, j'en conviens; mais c'est beaucoup encore, et pour comble de bonheur, c'est dans mon pays qu'il existe. L'oserai je nommer ici, lui dont la véritable gloire est d'avoir su rester peu connu? Savant et modeste Abauzit! que votre sublime simplicité pardonne à mon coeur un zèle qui n'a point votre nom pour a objet. Non , ce n'est pas vous que je veux faire connaître à ce siècle indigne de vous admirer; c'est Genève que je veux illustrer de votre séjour; ce sont nos concitoyens que je veux honorer de l'honneur qu'ils vous rendent [...]. Vous avez vécu comme Socrate; mais il mourut par la main de ses concitoyens, et vous êtes chéri des vôtres."

Ses œuvres ont été recueillies en 1773

[modifier] Son œuvre

On a publié à Genève, en 1770, 1 vol. in-8, et à Londres, en 1773; 2 vol. in-8, ses œuvres diverses, qui se composent de morceaux d'histoire, de critique et de théologie, on y remarque deux écrits :

  • Sur la connaissance du Christ
  • Sur l'honneur qui lui est dû, qui paraissent avoir inspiré à Jean-Jacques Rousseau, auteur de l'Émile, la profession de foi du vicaire savoyard.

Ses Réflexions sur les Évangiles furent à l'Index Librorum Prohibitorum à Rome.

[modifier] Sources