Films situationnistes

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Les films situationnistes invitaient le spectateur à porter son attention sur les mécanismes du spectacle plutôt que sur le spectacle lui-même. Les effets de décalages produits par l'utilisation de la technique du détournement (les plans d'un – ou plusieurs – film traditionnel étaient repris tels quels, mais le montage ou les dialogues étaient modifiés), par exemple, aidaient le spectateur à adopter une posture critique.

[modifier] Quelques films

  • La Dialectique peut-elle casser des briques ? (1973) de René Viénet, avec la voix de Patrick Dewaere : un film de karaté chinois (Tang shou tai quan dao, 1972, de Doo Kwang Gee), dont la doublure française, sans rapport avec le récit d'origine, présente notamment l'affrontement entre les prolétaires et les bureaucrates, la fonction des détournements, les enjeux des luttes entre diverses mouvements d'extrême-gauche ...
  • Les Filles de Kamare (1974), de René Viénet réalisé à partir du détournement de deux films érotiques japonais du genre roman porno : やさぐれ姐御伝 総括リンチ (Yasagure anego den, 1973) de Teruo Ishii et 恐怖女子高校 暴行リンチ教室 (Kyōfu joshikōkō: bōkō rinchi kyōshitsu, Une Petite culotte pour l'été, 1973) de Norifumi Suzuki. Cette fois la bande son japonaise originale est conservée, le détournement consistant dans le montage et le sous-titrage (qui expose, sur un ton très dogmatique, les thèses situationistes de Viénet). Slogan : Enfin du cul subversif sans alibi artistique.

[modifier] Voir aussi

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