Figoun
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De nos jours, sont appelées figoun les personnes originaires de l'extrême ouest de la Ligurie[1] (l'actuelle province d'Imperia) par les populations de la Haute Roya et des zones alpestres des Alpes liguriennes (haute vallée du Tanaro), et en particulier par les Brigasques (habitants de La Brigue).
Figounìa, la terre des Figoun, serait donc l'actuelle province d'Imperia, d'où – comme le raconte Pierre Bec dans son ouvrage La langue occitane – vinrent aux XVe et XVIe siècles des colons appelés à repeupler des villages victimes de la peste ou de la guerre civile, tels que Biot et Vallauris (aux environs d'Antibes), Mons et Escragnolles (à l'ouest de Grasse), Saint-Laurent-du-Var... Les trois dialectes autrefois parlés dans ces localités ainsi qu'à Monaco étaient eux-mêmes appelés figoun par les Provençaux.
Ce sont essentiellement des bergers des Alpes-Maritimes qui transhumaient sur la côte qui ont ainsi nommé les Ligures "maritimes" et ceux qui parlent les dialectes ligures de la côte ou de la montagne.
L'origine du mot figoun remonte probablement au Moyen Âge et se référerait aux vendeurs itinérants de figues sèches, fruit qui abonde dans la région et remplaçait, chez les pauvres, le sucre et le miel. Comme tous les itinérants, les vendeurs itinérants de figues sèches étaient peu appréciés ; le terme figoun est de ce fait plutôt péjoratif.
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[modifier] Notes et références
- ↑ Toso F. : Da Monaco a Gibralterra : storia, lingua e cultura di villagi e citta-satto génovesi verso occidente, Toso, Le Mani Ed., Genova, 2004, ISBN 88-8012-257-7
