Femme romaine

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Série Rome antique

La femme romaine (mulier) est traditionnellement, c'est-à-dire selon la religion romaine, sous la dépendance de son père (pater familias), puis de son mari. À Rome, on ne conservait en général que la fille aînée. La mention de deux filles dans une famille romaine est tout à fait exceptionnelle. «Tous les juristes ont relevé ce qu’on appelle la disparition forcée des cadettes[1]». Le phénomène existait aussi chez les garçons chétifs ou victimes d’une malformation. Alors que les garçons reçoivent un prénom, ce qui est une marque d’individualité, les filles ne conservent que celui du père. Ce n’est qu’à la fin du IVe siècle que le droit de vie et mort sur ses enfants est retiré au pater familias[2].

Une matrone est une citoyenne romaine mariée, tandis qu'une femme âgée qui ne peut plus avoir d'enfant est appelée anus. Cependant, lorsqu'elles en avaient la volonté et la possibilité ces femmes pouvaient s'émanciper. Ce faisant elle abandonnait le foyer et la protection des dieux propres à sa familles (lares, génies).

Sommaire

[modifier] Place dans la société

La coutume romaine donnait originellement le même statut aux femmes que celui des enfants, elles étaient soumises au pater familias qu'il soit père ou mari, de la même manière qu'un enfant. Elles étaient destinées à être femme et mère. Ce cadre était, en fait, religieux. Sortir de ce cadre, comme par exemple commettre un adultère, c'était se révolter contre les dieux du foyer. Une fois veuve ou divorcée, la femme rentrait au domicile du père toujours pour honorer les dieux du foyer. Dans l'hypothèse où la femme devait ou choisissait de rester seule, elle ne dépendait plus des dieux du foyer et par conséquent pouvait faire les mêmes choses qu'un homme libre.

Les femmes, comme dans nombre de civilisations, sont politiquement mineures et exclues de la plupart des droits. Être romaine permet néanmoins d’être choisie comme vestale, de participer à certains cultes traditionnels et de contracter le mariage légal. Certains aspects de la tradition romaine leur accordent des droits dont les femmes ne disposent pas dans d'autres cultures :

  • leur témoignage est recevable devant un tribunal (sauf de la part des courtisanes, vénales par définition),
  • elles peuvent hériter à part entière
  • elles ont droit comme les hommes à l’éloge funèbre lors de leurs funérailles, tradition que Tite-Live fait remonter à l’époque du sac de Rome par les Gaulois (390 av. J.-C.), lorsque les dames romaines avaient offerts leurs bijoux pour financer la rançon exigée par les Gaulois[3].

Enfin, selon une tradition que les Romains faisaient remonter à l'enlèvement des Sabines, les Romaines sont dispensées de tout travail domestique ou agricole, excepté filer la laine et élever les enfants.

[modifier] Mariage

Icône de détail Article détaillé : mariage en Rome antique.

Il existait deux formes de mariage, un mariage rituel, officiel, car sacré et un autre plus populaire, qui permettait le divorce.

Chez les plus riches, le mariage était en général arrangé pour des raisons sociales et économiques. Les filles étaient mariées très jeunes, entre 12 et 14 ans. Le mari, supposé prendre soin de sa femme était en général plus âgé et d'une condition sociale égale ou supérieur à celle de l'épouse. À leur mariage, elles ne changeaient pas de gentilice. En public, les romaines tentaient d'incarner beauté et dignité. La monogamie était de règle.

[modifier] Parures

[modifier] Vêtements

Icône de détail Article détaillé : Costume de la Rome antique.
  • La stola se drape autour des épaules, par dessus la tunique
  • La tunique, vêtement en laine, porté sous la stola, est composé de deux pièces de tissus et est généralement long.
  • La palla, La palla se drape sur la stola, de manière à couvrir les épaules et parfois la tête
  • La mitre (mitra) est à l'origine une écharpe colorée que l'on enroule autour des cheveux.
  • Le palladium est un tissus plié qui forme un bonnet
  • Le reticulum est une résille
  • Le tutulus est un bonnet de laine conique duquel pend un voile
  • Le strophium est une ceinture portée sur la poitrine.
  • La cyclas est une robe de cérémonie dont le bas est brodée d'or
  • La coa vestis est un vêtement transparent porté par les danseuses
  • Le ricinium est un capuchon de deuil que l'on rabat sur la tête

[modifier] Bijoux

Les femmes romaines portaient des colliers et des boucles d'oreille en or ainsi que des bracelets et des bagues. Elles portaient aussi des amulettes et des pendentifs.

[modifier] Coiffure

Les coiffures changent selon les époques mais les cheveux sont généralement enroulés en chignons et accompagnés de tresses ou de boucles.Les femmes romaines passaient des heures à se faire coiffer par leur ornatrix. Celle-ci pouvait être battue si le résultat ne plaisait pas a sa maîtresse. Les riches Romaines raffolaient des cheveux blonds, et certaines se faisaient nouer des cheveux de Germaines.

[modifier] Loisirs

La femme romaine n'avait pas beaucoup de loisirs à part élever les enfants et s'occuper de la domus (maison).

[modifier] Statuts particuliers

[modifier] Les Vestales

Icône de détail Article détaillé : Vestales.
Vestales imaginées par le peintre Constantin Hölscher (1861–1921)
Vestales imaginées par le peintre Constantin Hölscher (1861–1921)

[modifier] Les matrones

Icône de détail Article détaillé : Matrone.

[modifier] Notes et références

  1. Régine Pernoud, La femme au temps des cathédrales, Stock, 1980, p. 22.
  2. Voir à ce sujet : Régine Pernoud, op. cit., p. 20-23.
  3. Tite-Live, Histoire romaine, livre V, 50

[modifier] Articles connexes

  • Culte domestique romain