Faux-bourdon
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Dans la musique médiévale, le faux-bourdon désigne un procédé d'improvisation consistant en l'adjonction de deux voix parallèles à une mélodie préexistante — souvent grégorienne —, la partie supérieure étant située une quarte au-dessus de la partie intermédiaire, et la basse, une tierce au-dessous.
- Le faux-bourdon — dont les premières traces remontent au XIIIe siècle — s'oppose au déchant et au contrepoint, puisqu'il n'utilise pas — ou peu — le mouvement contraire. Il s'apparente en revanche à l'organum parallèle, et surtout au gymel — à cause de l'utilisation presque exclusive des consonances imparfaites (la tierce et la sixte, par rapport à la basse). Le cantus firmus — c'est-à-dire le fragment de plain-chant, généralement appelé « ténor » — est souvent placé à la voix intermédiaire de l'édifice.
- Même si à l'époque, la notion d'accord n'existe pas encore, on peut analyser le faux-bourdon comme un accord de sixte se déplaçant sur les différents degrés de l'échelle musicale.