Famille Chamaillard

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Famille Chamaillard

[modifier] Origine

Il s'agit d'une famille de chevalerie, puissante et ancienne, originaire de l'Anjou :

[modifier] Membres

  • Payen Chamaillard avait, en 1129, à Avrillé, des possessions dont Simon Chamaillard jouissait encore en 1275 ;
  • Un autre Payen Chamaillard fut bienfaiteur de l'abbaye cistercienne de Chaloché.
  • Les cartulaires des abbayes de Vivoin et de Champagne nous montrent la famille établie au XIIIe siècle à Saint-Christophe-du-Jambet, à Tennie ;
  • Jean Chamaillard, seigneur de Montambert, Trélazé, etc..., épousa l'unique héritière des aînés d'Anthenaise, Emmanuelle d'Anthenaise, et cette alliance le fixa dans le Bas-Maine. La chapelle d'Anthenaise en l'abbaye de Bellebranche fut depuis l'enfeu de la famille ;
  • Simon Chamaillard, fils aîné du précédent, seigneur de Montambert, Trélazé, Pirmil, Anthenaise, Bazougers, la Cantière, est connu par des actes de 1275, 1276, 1284, 1285 et mourut, d'abrès l'habituaire de l'abbaye aux Bonshommes d'Angers, en 1295. Sa femme, nommée Marguerite, dont l'écuusson est chargé de trois annelets, était sans doute de la famille de Thévalles. Guillaume est le petit-fils de Simon Chamaillard ;
  • Maurice Chamaillard, probablement fils du précédent, doyen de Saint-Martin de Tours, était conseiller et maître des requètes de Philippe VI de Valois au début de la guerre de Cent Ans. Il était également chanoine de Dol, chapelain du Plessis et de Contereya au diocèse du Mans, le 18 novembre 1316. Le 28 avril 1319, le pape Jean XXII le charge de faire pourvoir Foulques de Mathefelon, de la trésorerie d'Angers. Benoît XII lui accorde un canonicat dans l'église de Tours, à condition qu'il se démette de la sacristie d'Angers et de la cure de Miré (5 mars 1336). En 1317, il est en litige avec Geoffroy de Verneuil au sujet de la sacristie de Notre-Dame d'Angers, et le pape Jean XXII ordonne le 4 juillet 1317 de décider l'affaire sans forme de procès et sans appel (Lettres communes de Jean XXII et de Benoît XII). Le roi, confiant à plein dans ses sens, loïauté et diligence, lui donne commission, le 23 avril 1340, par lettres datées de Vincennes, d'aller ès parties de Touraine, d'Anjou et dou Maine pour requerre et pourchasier deniers, tant de prélaz et autres personnes d'Église, comme de personnes séculières, par manière de prest et autrement. Cette commission fut sans doute permanente ou souvent renouvelée, même sous le règne suivant de Jean II le Bon, car Chamaillard prélève plusieurs fois des sommes plus ou moins fortes sur la caisse du receveur d'Anjou et du Maine. Le 9 septembre 1351, en compagnie du vicomte de Melun, d'Amaury de Craon, de Brient de Montjean, de Jean de Lille, il prend à la monnaie d'Angers 2.000 # pour convertir au paiement des gens d'armes que nous menons, disent-ils, et faisons aller à Varades. Le chanoine de Saint-Martin de Tours qui, malgré son titre, habitait probablement à Angers, y fut inhumé dans la chapelle des Cordeliers, devant l'autel Saint-Laurent, en 1379 ;
  • (Hugues - ou Guillaume - Chamaillard donne, vers 1080, l'église de Bocé, près de Baugé, à l'abbaye de Marmoutier), épouse vers 1340 Marie de Beaumont-Brienne, fille de Jean de Beaumont-Brienne et de Isabeau d'Harcourt. Il en eut au moins un fils nommé Guillaume Chamaillard.
  • Guillaume Chamaillard.
  • Marie Chamaillard, unique héritière des Chamaillard, fut épousée, le 20 octobre 1371, par Pierre II de Valois, comte d'Alençon.

La famille Chamaillard aura ainsi facilité en deux générations la transmission des biens de la famille de Beaumont et de celle d'Anthenaise à la famille d'Alençon, et sa descendance arriva avec Henri IV jusqu'au trône de France.

[modifier] Source

« Famille Chamaillard », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 ([détail édition])