Exégèse canonique

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L'éxégèse canonique apaprtient à ce que Michel de Certeau s.j. nomme la vérité insitutionnelle dans son ouvrage l'Invention du quotidien[1]. Elle se pratique principalement dans le domaine religieux mais aussi dans d'autres institutions dites institutions de vérité tels que les partis politiques, les syndicats, voire les entreprises.

Sommaire

[modifier] Bible

[modifier] christianisme

tient peu compte des résultats de la recherche historico-critique, autrement dit de l'étude scientifique de la Bible.

Elle considère en effet le texte biblique volontairement dans son état final, ou canonique (d'où le nom de cette forme d'exégèse). Sur ce point de l'inerrance biblique les doctrines catholique et évangélicaliste sont peu différenciées : seul le texte final est réellement inspiré et par conséquent, pour le croyant, source d'autorité et d'enseignement divin. On ne tient donc pas compte du fait que les différents livres bibliques sont de date de rédaction différentes, d'auteurs différents, ni que leur compilation en un codex est fort tardive[2].

S'applique essentiellement aux textes doctrinaux, mais aussi historiques, pour lesquels elle est une forme d'interprétation. Elle a pour caractéristique de s'appuyer sur un corpus défini par une autorité (e.g. le Magistère de l'Église, celui-ci étant considéré comme un tout dont les parties sont susceptibles de s'expliquer les unes par les autres. On aboutit donc à des théories étonnantes qui, par comparaison avec la littérature profane française, correspondrait à l'explication de telle oeuvre de Marguerite Duras par tel passage de Marcel Proust pour peu que les deux morceaux choisis soient publiés dans une encyclopédie de la littérature au XXe siècle siècle qui figura longtemps le canon de la littérature française contemporaine.

[modifier] judaïsme

article spécialisé Talmud

[modifier] Coran

L'exégèse canonique s'exerce en référence aux écoles juridiques mais aussi à un corpus de savants délimité, le plus souvent grammairiens ou compilateur de Hadidth.

artile spécialisé Sira

Le témoignage de la chaine de transmission de la compréhension d'un passage est donné avant même la citation. En cela, l'analogie avec la philosophie scolastique s'impose.

Elle peut aussi faire référence au corpus de fatwa[3] des (singulier : alim)uleima, conservée par telle ou telle université musulmane de renom qui peuvent être Al Ahzar au Caire ou la Zeituna à Tunis[4]

[modifier] Sources/Références

  1. Michel de Certeau, L'invention du Quotidien, Tome 2 Manières de croire
  2. IIIe siècle av. J.-C. pour le début de la traduction de la Septante (Le monde de la Bible, sous la direction de Pierre Geoltrain), 150 av. J.-C. pour l'établissement du premier texte massorétique (sous la direction de Adrian Schenker o.p., l'enfance de la Bible hébraïque et sous la direction de Thomas Römer Introduction à l'Ancien Testament), IVe siècle pour le Nouveau testament (sous la direction de Daniel Marguerat, Introduction au Nouveau Testament)
  3. qui ne signifie pas condamnation à mort
  4. Leila Babès et Tarik Oubrou, Loi d'Allah, Loi des hommes

[modifier] Bibliographie

  • Daniel Marguerat, Corina Combet-Galland, Elian Cuvillier, Introduction Au Nouveau Testament - Son Histoire, Son Écriture, Sa Théologie, Labor et Fides, coll. « Le monde de la Bible », Genève, 2004 (ISBN 2830910281) [prés. en ligne]
  • Thomas Römer (dir.), Introduction à l‘Ancien Testament, Labor et Fides, coll. « Monde de la Bible », Genèves, 2004 (ISBN 2830911121) [prés. en ligne]
  • Adrian Schenker (dir.), L‘Enfance de la Bible hébraïque, Labor et Fides, coll. « Le monde de la Bible », Genève, 2005 (ISBN 2830911725) [prés. en ligne]
  • Simon C. Mimouni, Pierre Geoltrain ou comment "faire l'histoire des religions ?", Brepols, coll. « Bibliothèque de l'École des hautes études. Sciences religieuses », Genèves, 2006 (ISBN 9782503523415) [prés. en ligne]


[modifier] Articles connexes