Eugène I Schneider

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Eugène Schneider
Eugène Schneider

Joseph Eugène Schneider[1] est un industriel français, fondateur de la dynastie des maîtres des forges du Creusot, né à Bidestroff (Meurthe) le 29 mars 1805 et mort à Paris le 27 novembre 1875.

Sommaire

[modifier] Biographie

Fils d'Antoine Schneider (1759-1828) et de Catherine Durand, mais très vite orphelin, neveu du général Virgile Schneider, et frère cadet d'Adolphe Schneider, Eugène Schneider commença modestement, d'abord dans une maison de commerce de Reims, puis dans la banque Seillière. Il se distingua par son sens des affaires et devint, à vingt et un ans, directeur des forges de Bazeilles.

Lorsque son frère Adolphe fut nommé directeur gérant du Creusot (1833). Eugène Schneider lui fut adjoint comme cogérant sous la raison sociale "Schneider et Cie" en 1836. Il contribua grandement à la prospérité de l'établissement. En 1842 Adolphe Schneider déjà maire du Creusot est élu député jusqu'à sa mort en 1845 Joseph-Eugène fut élu à sa place conseiller général du canton de Couches et Montcenis puis, le 13 septembre 1845, député du 5e collège de Saône-et-Loire (Autun)[2]. Seul directeur du Creusot, il acquit bientôt une haute situation dans l'industrie et devint membre du conseil général des manufactures. Il fut réélu député le 1er août 1846[3]. Il appuya jusqu'au bout la politique de Guizot et appartint constamment à l'opinion conservatrice. Ses ouvriers, par allusion sans doute à son visage haut en couleurs, l'appelent "le grand rouge". En 1864 il est le premier Président de la banque Société Générale et il siège parmi les régents de la Banque de France. Il se présenta sans succès à l'Assemblée constituante en 1848 et à l'Assemblée législative en 1849. Constamment élu député de sa circonscription durant le Second Empire, il fut cependant mis en ballottage par le candidat libéral (orléaniste) Joseph Michon aux élections de 1869.

Il fut président du Corps législatif sous le Second Empire et grand-croix de Légion d'honneur.

Ses successeurs sont :

[modifier] Hommages

[modifier] Bibliographie

  • Jean-Louis Beaucarnot, Les Schneider, une dynastie, Hachette Littérature, 1986
  • Elvire de Brissac, Ô dix-neuvième !, Grasset, prix Femina Essai, 2001
  • Elvire de Brissac, Il était une fois les Schneider, Grasset, 2007
  • Dominique Schneidre, Les Schneider, Le Creusot, Fayard, 1995
  • Dominique Schneidre, Fortune de mère, Fayard, 2001
  • Les Schneider, Le Creusot, une famille, une entreprise, une ville, 1836-1960, catalogue de l'exposition

[modifier] Références

  1. appellé parfois Eugène I Schneider pour le distinguer de son descendant
  2. 277 voix sur 373 votants et 477 inscrits contre 80 à M. Guyton, avocat, et 11 au général Changarnier
  3. 236 voix sur 444 votants et 515 inscrits contre 151 au général Changarnier et 56 à M. Guyton

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes


Autres langues